Rechercher dans ce blog et pages liées

2022/07/09

Dose de Mammouth


   participez aux discussions ! ou alors sur Telegram: t.me/charles_edouard   

Dose de Mammouth

Par Charles-Edouard!



Il n'y a pas beaucoup de communication autour de Duetto. Pour moi, ça avait marché, DTG+3TC en 4/7, voire 3/7. J'ai laissé tomber. Les autres 1/15 le font avec Truvada, pour l'un, Dovato pour l'autre. Perso, je ne souhaite pas m'exposer au risque d'une mutation sur la 184. C'est d'ailleurs une spéculation très en faveur du Grand ICCARRE, c'est qu'il n'y a pas de présence de molécule donc pas de sélection de mutant.

Mon seul échec aura été en Mono DTG 1/7, heureusement qu'il n'y avait pas la lamivudine ! J'en suis sorti sans dommage. A aucun moment, je n'ai eu un médoc peu puissant en même temps qu'une réplication. Pas fou quand même. Le 'en même temps' a ses limites...


LA dose: un concept idiot et délétère


Toute la construction mafieuse et trompeuse de votre prise en charge repose sur un concept fallacieux : LA dose. Votre ordonnance comprend inévitablement 3 informations : la molécule, la dose, le rythme. Je regarde les miennes et je ne vois JAMAIS que ma toubib prend en compte que j'ai des années de suppression virale, d'observance impeccable de mon rythme (le mien, il est vrai...) et même de disparition du réservoir : c'est inlassablement à la même dose (et rythme) que pour abattre 1 million de copies après des années de réplication. Invariablement...

Toute discussion doit commencer par l'Eclipse. Elle est de 15-21 j. en moyenne pour le patient moderne, dès la deuxième année. Ce n'est pas parce que vous ne l'exploitez pas qu'elle n'existe pas !

Si je prends tout en restant dans l'épure de l'Eclipse, le traitement fonctionne... Que je prenne le traitement 1 jour sur 2, ou EFV 200 mg + Truvada, un jour sur 2, Dovato un jour sur trois, tatati-tatata, ce qui est important, c'est d'être au-dessus de l'épure de l'Eclipse...

Eclipse vs Dose Seuil


Le concept de Dose Seuil (continue) repose sur plusieurs hypothèses : il existe une dose continue nécessaire pour assurer et maintenir la suppression. Pour l'Eclipsothérapie, un rythme est nécessaire maintenir la suppression. En pratique, la dose ne s'observe pas individuellement, alors que l'Eclipse, elle, s'observe facilement : c'est une réalité accessible à l'observation. La dose, non... Personne ne fait d'étude "dose vs maintien de la suppression". Personne. Au vue de l'Eclipse et des études observationnelles sur l'observance, il est raisonnable de penser que la dose nécessaire (en continu) puisse être inférieure en maintenance qu'en initiation/resuppression: ce serait raisonnable de s'en assurer. Sauf que personne ne le fait, et les rares études entachées d'erreurs flagrantes, assumées, mais négligées.

Il existe donc plusieurs évidences de cette embolie excessive, chronique et toxique. Le grand classique est la requalification de dose pour Efavirenz. L'autre, plus subtil, est qu'on traite en maintenance avec CTG à 30 mg, tout autant qu'avec DTG à 50 mg, sans que la différence entre les 2 molécules jumelles ne saute aux yeux.

CTG en injectable : une dose de Mammouth !


Ici l'argument est simple... Une dose est définie (comment ?) pour l'injection de CTG (Cabotegravir) en maintenance. Le passage de DTG à CTG est une réduction de dose déguisée. Vous, vous ne la voyez pas, mais le fabricant se pose légitimement la question de savoir si d'avoir divisé par 2 l'énorme dose de DTG (50 mg = 15 fois l'IC90%, quand même !) en passant à CTG, ne risque pas d'être préjudiciable aux ultra-obèses américains. Après tout, si c'est le cas, on leur fera double injection, il y a de place et du volume. Bon... On se pose la question...

Emilie Elliot, employée chez ViiV Healthcare, nous donne la réponse (elle est publiée ici sur le site de ViiV ; il existe une version en Français ici): non, la dose pour les obsèses est la même que pour les autres. On est bien content, on se tape sur le ventre, circulez, il n'y a rien à voir... Voilà, la dose pour les obèses est la dose que vous allez prendre. Voilà, c'est simple. Normal, c'est prévu pour. Bien sûr, cela veut aussi dire que vous, vous allez prendre une dose qui a été calibrée pour convenir aux obèses. Alors, si vous êtes d'un petit gabarit, bonjour les dégats !!

CTG : 10 fois l'IC-90, dixit ViiV Healthcare



On se souvient de la présentation du Pr Katlama, d'où il ressort que la dose de DTG est de 15 fois l'IC-90. Déjà que l'IC-90 est au moins 2-3 fois l'IC50, je vous laisse imaginer le surdosage. Et cela, sans même tenir compte de synergie, c'est DTG SEUL. Eh bien rebelote avec CABOTEGRAVIR! Ca ne nous surprend pas, puisque c'est kif-kif. Eh bien, cette fois-ci, c'est la même Emilie Elliot (ViiV) qui vous le montre : chez les obèses, comme chez les autres, en régime stationnaire de maintenance, en injection toutes les 8 semaines (2 mois), la dose plasmatique est encore et toujours 10 fois l'IC-90. 10 fois! Et, ça ne choque personne ??

Ma toubib : prudente ? négligente ? incompétente ? ou... criminelle ??


Faisons l'hypothèse que pour un traitement chronique, votre toubib, vous donne, disons, 2 fois la dose nécessaire. Vous l'interrogez, et, elle vous dit : je suis un peu prudente... A vous de voir, mais vous acceptez l'excuse de prudence. Mais à 20 fois la dose ? C'est quoi ?? Vous êtes la victime. N'allez pas plus loin. Vous n'êtes pas juge : vous êtes la victime, votre colère est légitime. Et ce n'est pas à vous de défendre le surdosage en inventant des facteurs qui exonèrent l'incompétence. La victime, c'est vous : l'incompétence, voire l'intention criminelle, ce n'est pas vous.

Pour réaliser l'ampleur du problème, il peut vous être utile de mettre un ordre de grandeur. Bah... Oui... J'ai en face ma toubib et elle me conseille la fameuse injection expérimentale Pfizer : elle connait mes différents soucis de santé et quand je les lui rappelle, elle se ravise. Que penser ? J'ai ma toubib en face de moi qui me prescrit XXX à XXx mg en 7/7. C'est à moi qu'elle prescrit. Je suis victime, mais victime à quelle hauteur? Pour me faire une idée, j'ai fait un estimatif du surdosage, en maintenance, dans le contexte d'une multithérapie synergique, en 7/7. Le voici :

 Voici mon hypothèse de travail: (en synergie avec TDF/FTC): 
 - EFV : 60 mg /j. au lieu de 600 mg/j. soit donc 10 fois
 - NVP : 100 mg/j. au lieu de 400 mg/j. soit donc 4 fois
 - DTG : 5 mg/j. au lieu de 50 mg/j. soit donc 10 fois

Pierre commente que c'est consistent avec sa pratique (EFV 200 mg, 1 j. sur 2)... Si vous voulez, on peut approfondir... Bon... C'est intéressant, surtout avec les injectables ! Mais, en pratique, je continue à penser que la recherche individuelle de l'Eclipse est plus rassurante que la recherche individuelle de la dose continue. Quand on avance, on s'arrête si le virus repointe son nez... Sinon, on continue... Or, dans l'Eclipse, en particulier longue, au moment de l'échec (qui est la limite qu'on attend), il n'y a aucun médoc dans le sang. Dans la recherche de la dose minimale, au moment de l'échec, il y a à la fois de la CV ET du médicament.

J'ai fait beaucoup d'expérimentation proche de la limite, voire au-delà, et mon virus reste clean de chez clean. C'est rassurant!!

LA dose et l'hypothèse cachée


Une des hypothèses sous-jacentes au concept de LA dose est qu'il faille, en permanence, noyer le virus, donc le corps dans un bain constant. L'Eclipse, elle, nous dit qu'il suffit de faire un rythme inscrit dans l'Eclipse pour éviter un échec : les gens qui ont un échec, en maintenance, c'est tout simplement parce qu'ils ont pris moins que leur Eclipse: pour faire court, ils n'ont pas pris du tout !! Et ne pas prendre, du tout, ce n'est pas la même chose que prendre peu ! Il y a 2 théories, LA dose et l'Eclipse... Et l'une exclut l'autre. Elles sont incompatibles ! Or, moi, l'Eclipse, je la vois !

Dans l'actualité


- « Vacciner des enfants avec un vaccin qui n'empêche pas la transmission pour protéger des personnes qui sont déjà vaccinées restera dans les annales de la bêtise de la médecine ».

- les injections expérimentales, en doses hystériques... C'est le Calcul du Pr Claverie:


N'hésitez pas à commenter, liker, partager et à utiliser

La seule immunité véritable est celle qu'a obtenu Pfizer contre les plaintes des victimes

21 commentaires:

  1. Salut ChEd et merci pour ce très attendu post sur LA dose...

    C'est clair, ça remet les choses en perspective quant à ce que la recherche devrait chercher... et trouver!
    Mais le prix des PCR et autres suivis pointus dépasse le cadre des prises en charge du 'meilleur système de santé du monde', que ce soit en termes humains (mon toubib débordé ne consulte jamais mes bilans tant que je ne les lui mets pas sous le nez, souvent six mois plus tard, alors pour le suivi...) ou en termes techniques (vendre du médoc c'est sans doute 'éthiquement plus responsable' que ruiner la sécu avec des examens coûteux donc superflus).
    Comme tu me fais l'honneur d'une citation, j'estime utile de résumer mon parcours de traitement.
    Dépisté en 2006 (49a, 1m70, 54kg) dans le cadre de tests de routine semestriels (donc antériorité très récente, mais après séroconversion), ma prise en charge au CHU de Besançon a abouti en 2007, un an après donc et une fois passé sous la barre des 350 T4, à un traitement standard de EFV600+Truvada quotidien.
    Après avoir réfléchi longuement à la gestion des prises, j'ai opté pour la fin de soirée, soit 23h, avec petit en-cas. Ayant des impératifs de travail m'obligeant à veiller souvent plus tard, j'ai immédiatement ressenti le coup de massue atour des 1h du matin, signal du lâcher prise. Avec 'redescente', comme on dirait en addictologie des psychotropes, vers midi.
    Première conclusion: bloquer mes matinées pour des tâches ordinaires et décaler tout rdv pro les après-midi, ne serait-ce que pour ne pas conduire dans le coltard.
    Point avec mon infectiologue du CHU: 'c'est sans doute lié à EFV, on voit ce qui se passe avant de parler de réduction'. De fait, CV indétectable au bout d'un mois mais remontée très lente des CD4. On a attendu deux ans -une éternité pour moi- avant de passer à EFV 400, qui bastonnait beaucoup moins malgré quelques délires nocturnes. Puis, comme les bilans restaient bon (CVI) on est arrivé à EFV 200, où je suis encore aujourd'hui, sans plus aucun effet indésirable... visible.
    Car comme il n'y a pas que la CV, j'ai appris (notamment grâce à ton blog) à décrypter les autres marqueurs et engagé mon toubib à les prescrire si nécessaire: ostéodensitométrie, clairance, plutôt liés au Truvada (génériqué depuis).
    Et comme au fil des ans ces marqueurs se dégradaient, la question de l'intermittence me taraudait mais, ayant déménagé, je n'étais plus suivi par mon CHU d'origine, hors de toute cohorte et loin de tout spécialiste sérieux, quelle que soit l'image actuelle de ce CHU, où les choses ont certainement bien changé depuis...
    Il va y avoir quatre ans maintenant que j'ai décidé de passer à 1j/2 et ma CV reste indétectable, ma clairance remonte et la densité osseuse reste stable bien qu'en-deça des valeurs normales.

    Bien entendu j'aimerais réduire encore mais tenter l'aventure de définir l'éclipse est dans mon cas trop risqué. Je pourrais prendre comme hypothèse basse 15j et adapter mes prises en conséquence mais sans CV rapprochées (mon toubib ne sait rien vu que le concept d'intermittence ne l'a pas interpellé quand je l'ai évoqué) et sans service spécialisé à proximité si ça part en vrille, je joue la sécurité.
    Voilà pour l'essentiel, qui recoupe tes conclusions sur 'la dose' de mon combo, antédiluvien mais qui marche... et autant dire que quantifier mon réservoir reste ici un voeu pieux!

    Bien à toi,

    Pierre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le surdosage tue ... Avec Efavirenz, nous en avons de multiples exemples, minimisés un temps par une doctoresque qui la met maintenant en avant pour promouvoir de nouvelles molécules...

      Voici un autre exemple: dans l'essai Recovery on donne de l'HCQ à des patients très affaiblis, il y en a davantage qui meurent que dans les autres bras... Donné à 6 fois la dose usuelle (2400 mg ! pour 400) Ce qui mène à cette découverte extraordinaire, sponsorisée par l'OMS: quand tu empoisonnes des patients, ils meurent. Et quand ils meurent on accuse la molécule et non pas la dose prescrite.

      Le vidal donne un seuil pour l'intoxication grave: 4000 mg. On n'en est pas loin...

      https://www.vidal.fr/medicaments/plaquenil-200-mg-cp-pellic-65584.html

      Moi, je n'ai rien contre l'injectable, je trouve cela plutôt pratique. Regarde bien les résultats publiés par ViiV: entre le haut de la fourchette et le bas de la fourchette, il y a rapport 10 ... Avec une dose X, les patients sont en succès thérapeutique. De même avec une dose 10 X. Et bien on laisse à 10 X et ca ne choque personne. La dose 10 X ne convainc pas d'un intérêt thérapeutique.

      Bon ... Ils ne sont pas morts tout de suite après ces injections massives, certes, mais quid dans quelques années...

      Si c'est trop c'est mauvais!
      A plus Ch-E

      Supprimer
    2. Anonyme5/10/22

      Salut Charles-Edouard,
      j'espère que ton silence depuis pas mal de semaines n'est lié qu'à un surcroît de travail et donc que tout va bien.
      Pour info un lien (en anglais) sur l'incidence relative de TDF sur le SARS-Cov2. Rien de renversant mais bon... pour ceux que cela concerne ça peut toujours être utile.
      https://www.poz.com/article/new-study-sheds-light-tenofovir-covid19
      A bientôt
      Pierre

      Supprimer
    3. Bravo Pierre!
      Tu as vu juste. Je viens d' être immobilisé 2 mois et maintenant, je dois rattraper le retard accumulé: c'est la double peine...
      Bon... on avance, on avance...
      A bientôt

      Supprimer
    4. Salut Charles-Edouard
      Silence persistant depuis le début de l'année, retard à rattraper si toutefois (ce que j'espère) les conditions s'améliorent...
      De mon côté, après seize ans de succès il va falloir que je change de trithérapie. En effet le Sustiva cesse d'être produit dans son dosage à 200mg et les génériques qui resteront je suppose plus très longtemps disponibles ne sont présentés qu'à 300mg.
      La vraie question c'est qu'avant l'info de cet arrêt de fabrication, la RCP chargée de rendre un avis sur la compatibilité de ma chimio (démarrée en mars après une colectomie en janvier) a répondu le 14 mars (avis reçu par l'oncologue courant avril non sans mal) qu'il faudrait envisager un switch vers Triumeq ou Biktarvy.
      Lecteur assidu de ton blog, il va de soi que Triumeq c'était hors de question vu l'Abacavir et Biktarvy constitue un changement total de molécules.
      Plus simplement, ma chimio se finissant fin août et l'avis de la RCP étant arrivé après le début de la cure, il n'était même pas en rêve question de changer ma Trithérapie en simultané: c'est déjà assez compliqué comme ça.
      D'après mes recherches, il semble que cet arrêt de l'Afavirenz découle des études américaines qui ont établi que le Dolutégravir constituait une alternative plus efficace. Ce qui je pense a conditionné la décision de Bristol-Myers Squibb d'arrêter le Sustiva, annonçant l'abandon progressif de cette molécule...
      Mais la question est de savoir quel dosage équivalent à mon combo actuel (EFV200mg+FTC200mg+TDF245mg, le tout 1j/2) il faudrait prévoir si je passe à DTG+FTC+TDF (ou DTG+FTC+TAF puisqu'il semblerait que le Descovy soit enfin agréé selon avis de l'HAS du 7 juin 2017).
      La question pour moi sera aussi de trouver un infectioloque qui tient la route, Marseille (auteur de l'avis de la RCP-VIH) et Toulon (ex-Lafeuillade) étant hors course...
      A l'occasion une mise à jour de ta rubrique 'médecins allégeurs' serait utile...
      Bon courage pour remonter la pente!
      Bien à toi,
      Pierre

      Supprimer
  2. Anonyme13/5/23

    Salut Pierre!

    Accélerer l'obsolescence des alternatives 'classiques', génant l'extension des bénéfices, est une des missions d'un bon service de Marketing et d'Influence. Les molécules anciennes sont chassées au titre de ce qu'elle serait plus efficace sur un panel indiscriminé de patients, en initiation.

    Pour les patients en succès thérapeutique prolongé, on n'a guère su prouver que X est supérieur à Y.
    Reste le probleme de résistances parfois présentes, souvent mal diagnostiquées (faute de moyens techniques), en Afrique par exemple.

    Dans leur toute dernière édition MSF (https://msfaccess.org/utw) regrette la pérenité de NVP, par exemple, et appèle de ses voeux sa disparition totale... Pour que les médecins arretent de l'utiliser même dans les cas où elle est satisfaisante.

    La disparition de Sustiva 200 mg n'est pas une menace, dans la mesure où Sustiva 600 mg resiste. Leibowitch favorisait NVP par rapport à EFV, et, en effet, avait plus de patients sous NVP que EFV.

    Il convient de réévaluer régulièrement la robustesse de sa stratégie face à un monde changeant, parfois adverse.

    Concernant le blog, il arrive à une limite physique: des billets résolument utiles, mériteraient une révision, sont enfouis dans la pile historique et perdent en visibilité.

    Le site qui le remplacera existe et est en cours de développement. Ce developpe beaucoup le canal 'mail' ou de messagerie privé, qui assure de ne pas se voir censuré, comme il m'est arrivé par le passé, et chose que je crains aussi pour ce blog. Aussi, je t'encourage à me laisser un mail (qui ne sera pas publié).

    Lafeuillade (Toulon) exerce maintenant en pratique libérale. Il a même le projet d'une téléconsultation. Voir ma page sur les médecins allégeurs.

    Nos lectrices fidèles en sont à Biktarvy 1/7, qui serait pour moi une alternative. En mode continu, j'ai pratiqué et validé la Mono-tivicay en 1/4 de dose. Je la garde en mémoire. D'autant que l'injectable équivalent existe.

    La compatibilité inter médicamenteuse nécessite une recherche bibliographique spécifique et tout avis, fusse-t-il professionnel, devrait être accompagné d'une argumentation documentée.

    Espérant que tes ennuis de santé aillent en s'améliorant

    Ch-E

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Charles-Edouard
      ta réponse à mon dernier billet autant que ton nouveau texte sur Duetto (signe que tu reviens parmi nous et c'est tant mieux!) soulignent si c'était encore nécessaire l'emprise de BigPharma sur les protocoles, la recherche semblant patiner un peu et les spécialistes, dont la liste fond comme neige au soleil (non, par pitié, ne me parlez pas de dérèglement climatique), n'ayant plus le temps de suivre ou créer de nouvelles cohortes, d'où les distorsions à la sortie des études dont la seule vertu semble ce qu'elles promettent mais ne tiennent pas.
      Revenons à nos (mes) moutons. Sustiva princeps est bel et bien arrêté dans tous ses dosages (https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/sustiva-18535.html voir en fin de fiche) et même en générique est définitivement hors course par décision politique: https://ansm.sante.fr/actualites/suspension-des-autorisations-de-mise-sur-le-marche-de-deux-medicaments-apres-decision-de-la-commission-europeenne
      Il semble donc que je sois condamné à un switch malgré un combo efficace sans discontinuer depuis 2007, ma dernière CV du 15/05/2023 restant <20, preuve que ma chimio n'a pas d'impact sauf une dégringolade des plaquettes et hématies.
      En remplacement, j'aurais donc le choix entre la préco de la RCP de passer à Biktarvy (fuck Triumeq!) ou, à condition de trouver un toubib exerçant en hôpital (Lafeuillade désormais en libéral ne peut plus délivrer de PIH), un combo séparé Dolutegravir + Descovy, plus proche de mon combo actuel.
      Et trouver ici sur mon île un infectio hospitalier qui tienne la route (allègement compris) est bien la question de base...
      Bonne continuation à toi pour l'activation de ton nouveau site.
      Pierre

      Supprimer
    2. Salut ChEd
      Chimio terminée fin août mais dommage collatéral (agrafage inopiné de l'uretère lors de la suture, cas d'école!) à suivre sur fond d'IR déclarée avant cela... mais le moral est bon.
      Suite de mon feuilleton ARV: l'infectio locale, de bon contact, suggère un switch vers Dolu ou Doravirine pour remplacer EFV en conservant provisoirement TDF/3TC de mon combo actuel.
      Pour Dolu, avec prévision de supprimer TDF pour passer en bi (DTG/3TC) j'ai bien compris le risque de mutation 184 en cas de blip tel que noté dans ton dernier billet, ou de boost glycémique, contre-indiqué dans mon cas.
      Pour Doravirine, je sèche, sachant que pour moi toute incidence glycémie et clairance est à manipuler avec précaution. Y-a-t-il de la documentation là-dessus?
      Bonne continuation
      Pierre

      Supprimer
    3. Salut,

      Heureux de te lire, de te savoir en bonne voie de rétablissement...

      OMNIBVS est un système à tiroirs, qui sont dans l'ordre: l'allègement (mineur),l'exploitation de l'Eclipse (au mieux), la purge du réservoir, la guérison.

      Avec en tête de tirer au mieux mon épingle du jeu, mon souci, c'est de ne pas me retrouver sur une voie de garage. DTG/3TC, c'est à explorer pour l'allègement mineur. Une fois en DTG/3TC, en 5/7 ou 4/7, disons, on fait quoi??? L'injectable???
      Pour un virus jamais exposé à RAL ou EVG, l'injectable en 1/2 dose, Mono CAB ? Peut-être... Dans mon cas, mon toubib trouve que ce serait du gachis...

      Je n'ai pas trop réfléchi à la chose... Ni à Doravirine, ni au risque de diabète... Ce que j'ai vu, c'est que mes lectrices en Biktarvy 1/7 en sont contentes, et je pense que le jour où elle voudront avancer, il y aura des idées à développer. J'ai un pote en 1/10... Il est un peu bloqué là...

      Moi, en 1/15, je suis bloqué dans mon suivi biologique, vu que je n'ai plus rien de quantifiable, ni ARN, ni ADN, ni anticorps. Je mesure quoi? Du rien?? Et avec Qui??? Ca, ca me préoccupe... (et ça challenge mon toubib...)

      C'est à tiroir, donc mes compagnons de voyage, je les trouve, parmi les 4/7 qui se bougent... Biktarvy (ou NVP+) en peu / 7, ça c'est motivant! DUETTO? Injectables? Ca sert à quoi ?

      Après, chacun fait comme il sent... Avec des Eclipses modernes qui sont à 3 Semaines, il y a de la place pour manoeuvrer.

      A plus Ch-E

      Supprimer
    4. Je vais publier un tableau avec tous ces essais d'allègements.
      Sur le papier, il semble plus favorable de faire la descente iccarienne en TRI, une fois en 4/7, d'opter soit pour la reduction de molecule soit pour la poursuite vers 1/7, que de commencer en bi vers 4/7 en BI, d'autant qu'une fois là, pour obtenir une ordonnance pour remonter en TRI et continuer la descente ne me parait pas évident.
      L'avantage à commencer une descente Iccarienne en TRI (ex. Biktarvy), c'est qu'il est aisé d'obtenir une ordonnance et que le temps de la descente donne le temps de reflechir...

      Supprimer
    5. Pierre18/12/23

      Salut ChEd
      Mon switch approche à grands pas, décision envisagée tout début janvier pour abandonner l'EFV.
      Outre sa substitution par Doravirine pour ma tri (donc: DOR/TDF/3TC à la place de EFV/TDF/3TC) mon infectio parle de bi avec 3TC/RPV, 3TC/DOR ou 'plus robuste' DOR/DTG. Où trouver des infos sur ces combos?
      Autrement mon parcours uro post-K avance à petit pas sur fond de rémission... bref les fêtes s'annoncent plus calmes que l'an dernier.
      Bonne fin d'année à toi.
      Pierre

      Supprimer
    6. Anonyme18/12/23

      Voilà une bonne nouvelle!
      Pour les therapies exotiques, je te laisse le soin de chercher car c'est un peu loin de mes préoccupations. Une Bi en base DTG permet d'envisager à terme de faire DUETTO ou les injectables, qui, l'un et l'autre offrent des perspectives de lutte conter la sur médication. J'aborderaices 2 stratégies dans les billets à venir

      Pour ma part, tout à fait personnelle, le monde 7/7 est un univers lunaire. J'ai une Eclipse (longue). J'en profite ! Si tu en as une tu peux envisager d'en profiter, sinon, tant pis. C'est L'Eclipse qui décide. Le reste, c'est du Marketing

      Bonnes Fêtes Ch-E

      Supprimer
    7. Pierre18/12/23

      Wow! Injectables c'est aux antipodes de 'ma liberté' non?
      Je pense aller vers DOR/TDF/3TC dans l'immédiat, quant à l'éclipse, jamais cherché à la connaître: j'étais à 1j/2 (pas confiance en 4/7) efficace en continu depuis plus de cinq ans (jamais de blip) et compte m'y tenir même avec DOR avant d'envisager une bi DOR/3TC. Reste d'abord à maîtriser les nouveaux effets éventuels.
      Mais tu as raison, ici sur mon île l'exotisme c'est tous les jours et dans tous les domaines.
      Mon infectio parle aussi de tout réévaluer dans un an après l'arrivée d'un nouveau médoc en 2024. C'est quoi?
      Bonnes Fêtes à tous
      Pierre

      Supprimer
    8. Pierre18/12/23

      Post-scriptum: retour de mon infectio: le 'nouveau médoc' attendu en 2024 est l'Islatravir, dont les essais ont repris en septembre après une pause pour 'effets secondaires sévères' (lymphopénie entre autres). Ce qui n'a rien d'engageant bien que ce nouvel INTTI soit annoncé comme 'Long Acting' en prise orale hebdo, voire en bi associé à DOR.

      Supprimer
    9. Anonyme25/12/23

      Grand Merci pour cette info extraordinaire! (comme souvent!!)

      J'avais commencé une série sur Islatravir qu'on trouve facilement en tapant Islatravir dans la barre de recherche en dessous du titre de ce blog. Le sujet m'interesse beaucoup!

      Merck avait commencé les essais et les avait interrompus, de son propre chef, sous un pretexte futile qui reste à vérifier, et qui est possiblement une simple excuse d'enfummage.

      Islatravir va bouleverser le marché pour une raison simple: la quantité nécessaire est 10 fois moindre que pour DTG, elle même 10 fois moindre qu'EFV... La persistence intra cellulaire est longue, longue. Probablement plus longue que ne veux bien l'admettre Merck.

      La persistence pharmacodynamique associée à l'Eclipse va étendre l'Eclipse exploitable d'au moins 1 semaine!

      Le fabricant va commercialiser sous la forme d'un 1/7, oral, alors, je te laisse imaginer comment cela va venir bousculer le marché!

      Je vais donc reprendre mon suivi d'Islatravir!

      Merci encore pour cette info

      Bonne Fêtes
      Ch-E

      Supprimer
    10. Pierre5/1/24

      Bonne et heureuse Année 2024!
      En attendant Islatravir, je penche pour le combo DOR/DTG plutôt que DTG/3TC au vu de dernières études relatives à DTG en mono ou associé à 3TC:
      https://www.poz.com/article/dolutegravir-resistance-rarebut-use-alone
      J'attends que mon infectio valide cela et, si possible, confirme un éventuel futur switch vers Islatravir le moment venu... mais je doute que les infos soient déjà dispo.
      Meilleurs Voeux à tous!
      Pierre

      Supprimer
    11. Charles Edouard10/1/24

      Salut et merci pour le lien !

      Après avoir été trompé par Fauci et Delfraissy (entre autres) on ne va pas se laisser tromper par Liz Highleyman, pigiste de son métier (et de sa rémunération...): il faut y regarder de plus près... Je le ferai dans un article sur le MONO-CAB (c'est-à-dire l'injection SANS RPV)

      Un rapide coup d'oeil devrait t'interpeller. La cohorte Afa est celle de l'Afrique du Sud, où environ 7,52 millions de personnes, était porteuse du virus du VIH. La Cohorte Aquitaine, Initiée en 1987, elle, a inclus un peu plus de
      10 000 patients. La cohorte Afa contribue pour 2 % des échecs et Aquitaine pour 64% !

      Cela te concerne ! De quelle cohorte es-tu le plus proche ? La Française (et son addiction aux molécules 'innovantes', à la 'mode') parce que tu es Français ou AfA, parce que tu as été traité par Efavirenz, comme les quasi-totalité des Africains du Sud?

      L'article explique bien que les résistances qui causent un échec à Dolutegravir (qui autrement serait un Absolutégravir, il l'est presque...) sont acquises sous pression de sélection médicamenteuse.

      Ce qui invite à penser que l'utilisation conservatrice d'EFV (ou NVP) était, en définitive, plus favaroble que la course à l'échalote derrière la molécule 'in' (Virologue phare en Aquitaine: Morlat, Cazenave; Pharmacologue 'phare' Molimar, c'est dire !).

      Revisite ton risque statistique... Le Kador méridional du Dolutegravir, c'est Lafeuillade, qui fait maintenant de la téléconsultation...

      Sinon, patientes... J'arrive à ce sujet. Pour l'instant, j'en finis avec Peytavin...

      A Bientôt

      Ch-E

      Supprimer
    12. Pierre16/3/24

      Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

      Supprimer
    13. Pierre17/3/24

      Salut ChEd
      Switch vers DOR100/DTG50 démarré le 14/2, anniversaire facile à mémoriser... Bilan de contrôle à 1 mois prévu semaine prochaine. Selon premier dosage résiduel à 15 jours je suis dans la fourchette haute pour DOR (0,507mg/l pour cible à 0.147-0.645), très haute (le double) pour DTG (2.55mg/l, cible 0.78-1.82, mais 'autorisée jusqu’à 4.36mg/l'), ce qui laisse présager une 'adaptation' selon mon infectio, une intermittence selon moi.
      Effets indésirables légers (légère sensation d'ébriété au lever) et RAS au niveau rénal.
      Mais je viens de trouver ceci dans les news et je termine donc par deux liens relatifs à DTG trouvés ce jour et qui m'interrogent:
      https://www.poz.com/article/new-report-documents-increase-hiv-drug-resistance-dolutegravir
      https://www.poz.com/article/change-drug-regimen-associated-temporary-increases-dormant-hiv
      Il semblerait que les retards de retour du terrain biaisent un peu les données d'essai...
      A plus tard pour d'autres news.
      Bien à vous toutes et tous
      Pierre

      Supprimer
    14. Charles Edouard17/3/24

      Salut Pierre et Merci,

      Blogger a peu cafouillé, j'ai rassemblé tes 2 commentaires en 1 seul...

      Bien noté pour le switch. Pour ma part, je n'ai pas pu faire ces dosages, mais j'ai expérimenté le dé-surdosage par la méthode in vivo. Mon virus n'ayant j'avais vu les INI de première génération (le talon d'achille), ni l'autre facteur de risque identifié depuis (j'y reviendrais...) j'ai fait ET la passage à la mono-DTG ET la réduction de dose (1/2 puis 1/4), avec une entière satisfaction. Je garde cette méthode en réserve.

      Tous les travaux, y compris de dosage, qui incluent pele mele des patients sans facteurs de risques portés par la horde virale et des patients avec une horde virale fortement mutée ou prémutée sont de la médecine de brousse. Ce n'est pas faux mais cela ne s'applique pas à nous...

      Dans une éventuelle remontée transitoire du réservoir 'effectif' il faut donc retenir que l'usage prolongé aurait pour effet de faire (re)descendre ce réservoir. C'est cette phase de descente qui est amenée à perdurer au même titre que le traitement et qu'il serait d'intéressant d'exploiter. On peut envisager d'exploiter de 2 façons : interrompre définitivement le traitement (pas ma tasse de thé) ou étendre plus avant l'Eclipse et passer de 4/7 à 1/7 voire 1/15.( ça me plait bien...)

      On pourrait donc envisager de se laisser guider par cette lecture du réservoir 'effectif' par la méthode citée (QVOA).
      A noter qu'en France, cet outil, pourtant universellement reconnu, n'est pas (encore?) disponible: le retard par rapport à l'Ouganda devient criant!

      Pour en revenir à ton switch, je maintiens que le premier des surdosages est d'inclure une molécule superfétatoire dont le seul bénéfice est aux industriels et aux cliniciens trop fainéants pour faire le travail de biologie virale (et génomique...)

      A plus Ch-E

      Supprimer
  3. Anonyme28/5/23

    Biktarvy, avec une descente ICCARienne prudente jusqu'à 2/7 (voire 1/7) m'intéresserait. Mes lectrices m'ont convaincu sur ce choix. Pour le suivi : Lafeuillade

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à discuter ici. Merci de prendre un pseudo histoire qu'on s'y retrouve et qu'on sympatise. Dans 'sélectionner votre profil', choisissez Nom/URL et ne remplissez que la case nom avec votre pseudo.
Pour me communiquer votre adresse email, laissez-la dans un commentaire de billet 'ancien' (plus d'un an): votre commentaire sera intercepté et votre mail pas publié. Pensez à partager le blog sur les réseaux sociaux. Merci