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2016/11/26

Quatuor, Premium et Eclipse

Quatuor et Stratégie #2

Par Charles-Edouard!

Ce billet fait suite à ce premier billet. On pourra relire aussi notre page sur ANRS-4D.

Une question de lecteur illustre les réticences...

Cela lui vaudra une réponse détaillée, ultérieure. Pour compliquer la chose, il a une petite résistance à Edurant® (laquelle ???). Évidemment, il y a des solutions, et, en particulier pour quitter ce médecin dictateur-menteur... La question illustre bien le désarroi des patients et rappelle l'ANRS à son engagement concernant Quatuor.

Quatuor et Stratégie #2


Ce billet fait suite à ce premier billet. On pourra relire aussi notre page sur ANRS-4D.

Évitez la triche


La triche a eu lieu dans l'essai ANRS-4D. Un sabotage aussi. Donc, cela va recommencer, il faut le savoir et s'en prémunir.
A l'évidence, un bon accompagnement des patients aiderait! Et pas un accompagnement par les séronégatifs, idiots utiles habituels: conviction et crédibilité serait la moindre des choses!

Il ne fallait pas que les gens veuillent rentrer dans l’essai pour interrompre leur traitement. Ce devrait être le premier critère de non inclusion dans l’essai. Exclure quiconque voudrait rentrer dans l’essai pour arrêter son traitement.

Surveiller, voire exclure les sites 'tricheurs', et, par souci de précaution, éviter qu'un ou deux hôpitaux ne pourvoient plus que les autres, avec, on le conçoit aisément, une prudence accrue concernant Bichat et Salpêtrière, ennemis déclarés d'ICCARRE.

Inclure le maximum de thérapies


Ne pas inclure des thérapies usitées (ex. Névirapine), c'est interdire aux patients qui les utilisent de faire le 4/7. Conséquence, cela fausse le marché, déjà largement faussé en faveur des Labos.

J'espère que Quatuor ne va pas dénaturer ICCARRE en y mettant trop de barrières.

C'est très important d'ouvrir au plus de patients possible. Il est aussi important d'avoir le moins d'échec possible.

A choisir entre les deux, je préfère le moins d'échec possible: si l'inscription médico-administrative est un peu restrictive, il sera possible d'ouvrir la fenêtre, par la suite.
Si l'inscription médico-administrative ne peut avoir lieu, alors, on ne pourra plus rien faire...

Que les thérapies à base d'INIs (Isentress ®, Stribild ®, Triumeq®) fassent sauter tout l'essai et nous voilà refait. Les consignes de sécurité doivent faire le distinguo entre les thérapies éprouvées (ce qui inclut la Névirapine) et les thérapies à base d'INIs. Il faut être attentif à ce que Bichat et Salpêtrière n'aient pas directement ou indirectement voix au chapitre dans le comité de suivi de la sécurité: ils peuvent être l'instrument de la triche.

Éviter de déplacer les curseurs


Les (in)fameux critères de la Rouzioux-des-Critères s'en sont pris plein la gueule avec ANRS-4D: ils vont vouloir se refaire: il faut éviter que ne réapparaissent des critères imbéciles (Nadir, ADN proviral, niveau de CD4 > X) à l'inclusion. S'ils étaient pertinents, cela se verra à la conclusion. Plus personne n'y prête crédit, mais bon... Mieux vaut être prudent avec les pieds nickelés de la virologie parisienne!

Oser la transparence


L'existence de la triche, et, nous le pensons, du sabotage (triche volontaire), invitent à demander à la transparence absolue: publication en temps réel, patient par patient, avec anonymisation par attribution d'un identifiant unique et confidentiel, des CV, des centres de recrutement, des bilans d'inclusion, des traitements, etc.

Il y en a marre des essais aux pratiques et conclusions frelatées: Vioxx, Jupiter, SMART, START, YperGay, GS-US-236-0102, etc.

On est en 2016! Internet s'est imposé! On peut garantir l’anonymat du patient tout en offrant la transparence: patients et médecins exigent une nouvelle transparence, et de meilleurs pratiques dans la recherche scientifique. Voir cet article du Monde Par Luc Perino (Médecin généraliste): Plaidoyer pour plus de science en médecine... les médecins en ont marre des magouilles. Les patients aussi!

Le problème de l'inclusion Premium: observation de l'Eclipse


L'inclusion Premium (voir guide pratique) est la vérification de l'efficacité, à priori, sur Génotype. A l'inclusion dans ANRS-4D environ 4% des patients n'ont pas pu produire le génotype.

conditions Eligibilité Simple Eligibilité Premium
validation d'efficacité à prioriNon Oui (génotype requis)
validation d'efficacité à l'usage
2 indétectabilités successives
3 fois CV < 50
(imposez-vous l'indétectabilité)
durée mini sous la TRI à alléger12 mois 4 mois
Avantages
pas de Génotype
4/7 direct
CV rapprochées inutiles?
Désavantages6/7, 5/7; CV rapprochées Génotype requis ou à refaire

En France, on saura refaire ce Génotype manquant. Au Zimbabwe, non...

Savoir que faire en l'absence du Génotype est une question d'importance planétaire. Elle sera posée dès lors qu'on voudra étendre ICCARRE loin de nos frontières immédiates.

En France, on pourra refaire ce génotype: il suffit de faire l'interruption analytique, en allant au delà de la simple résurgence du virus. Au lieu d'aller au simple T50, on va jusque T500... (le temps au rebond jusque 500 copies). Cela donne une formidable opportunité pour faire une étude, la première en France, du T50, le temps au rebond viral, que les études étrangères évaluent en moyenne à 14-21 j.

L'Eclipse, dans ce contexte, c'est exactement ce phénomène observé universellement: quand on arrête de prendre les médicaments, le virus reste sous le tapis, et mets plusieurs jours ou semaines pour redevenir détectable. Autant apprendre à en profiter!

Animation


Les patients se mobilisent, et, il faudrait une animation de réseau, financée par (et donc redevable de) l'intérêt public (pas BigPharma, bien sûr, çà, cela existe déjà, il suffit de voir en Amérique du Nord, un vrai scandale!) pour pousser tout ce petit monde, d'autant que la Sécurité Sociale y serait largement gagnante!

Bon Week-end et Bonne Bourre!

Les commentaires


Jim 27 novembre 2016 à 08:47


Jim 27 nov 2016


Jim 27 nov 2016


coria 4 dec. 2016


Charles-Edouard 4 dec 2016



2016/11/19

ANRS-4D à la télé

ANRS-4D à la télé

Un Verbatim commenté

Par Charles-Edouard! Alerte Info, le 22/11: Bientôt le rapport MORLAT HIV 2016 et le contre rapport, ici même...



Sida : peut-on diminuer les traitements ?


Richard Cross est un professeur de chant bien connu des plateaux de télévision. Mais depuis quelques années, ce séropositif militant essaie aussi d'attirer les projecteurs sur une autre façon de se soigner.

Contrairement à la plupart des malades, il ne prend plus quotidiennement son traitement...

"Je prends les médicaments juste deux fois par semaine parce que la charge de ces médicaments dans le sang dépasse facilement une semaine. Quand je le prends le lundi et le mardi, l'effet du médicament va tenir jusqu'à la semaine d'après pour maintenir le HIV à un niveau indétectable. Je n'ai donc aucun intérêt de continuer à prendre pendant cinq jours des médicaments qui ne servent à rien. C'est de la surmédication inutile", explique-t-il.

Seul impératif pour Richard Cross, effectuer des analyses sanguines plus fréquentes afin de surveiller sa charge virale.

mon commentaire: comparé au 1/7, le 2/7 n'est-il pas souvent, lui aussi, une surmédication ? Une fois la certitude acquise d'une bonne efficacité (sur 2-3 ans...), les CV bimensuelles ne sont elles pas une sur-médicalisation inutile?

Quatre jours de traitement au lieu de sept


Richard s'est lancé seul dans cette voie thérapeutique pour atténuer les effets secondaires des antirétroviraux car malgré l'évolution des trithérapies ces dernières années, leur impact à long terme reste toujours incertain.

Aujourd'hui, les études scientifiques sont loin de valider une prise de médicaments deux jours par semaine. La dernière en date, l'étude pilote 4D, évalue l'efficacité d'une trithérapie à quatre jours par semaine.

"L'étude 4D consistait à donner un traitement réduit chez des personnes en succès thérapeutique avec une charge virale indétectable au départ. Un traitement réduit où l'on donnait la trithérapie quatre jours par semaine", précise le Dr Pierre de Truchis, infectiologue. Résultat : au bout d'un an, les chercheurs ont constaté un succès important de cette stratégie de traitement réduit car "pour les cent patients qui ont démarré avec une charge virale indétectable au début, 96 d'entre eux ont gardé cette charge virale indétectable tout au long de l'étude pendant un an".

Mon commentaire: De Truchis a lui-même conclu que les 4 échecs sont dus à la couardise, la triche et le sabotage: va-t-il enfin prendre acte de ses propres corrections ?

Mais il est encore trop tôt pour recommander cette approche aux patients. D'autant qu'elle nécessite un encadrement médical strict sinon cette réduction de médicaments peut s'avérer dangereuse comme le confirme le Dr de Truchis : "Beaucoup de patients viennent en consultation et ont fait d'eux-mêmes une réduction de leur prise de façon inadaptée. Dans ce cas, on risque l'apparition de virus résistants".

Mon commentaire: Le discours infantilisant de de Truchis est probablement faux: il n'a jamais apporté le moindre début de preuve. A force, il se pourrait qu'on les exige!

Mon commentaire: l'encadrement médical strict est une lune, une injonction pro-domo, corporatiste, castratrice, sans la moindre justification factuelle: la détermination initiale, faite une fois pour toute, de l’Éligibilité Premium suffit à l'affaire. Une surveillance de la charge virale, plus fréquente, au début, est souhaitable sans être indispensable. Quid alors de l'encadrement médical strict ??? Pffff...

Un allégement thérapeutique et financier


Pour confirmer cette stratégie, il faut maintenant produire une nouvelle étude en double aveugle et qui intègre 700 patients.

"On va comparer un groupe de patients qui prend le traitement toute la semaine avec celui qui prend le traitement quatre jours, d'où le nom de 4D. Et on va essayer de montrer que prendre le traitement quatre jours est aussi efficace que le prendre toute la semaine. Cette stratégie est visible en France, les patients l'attendent mais elle n'est absolument pas visible au niveau international. Les américains nous regardent avec beaucoup de scepticisme, et pour ça nous avons donc besoin d'être extrêmement solides sur les résultats que l'on va produire", explique le Pr Jean-François Delfraissy, infectiologue.

Enfin, dernier argument avancé par les partisans de cette nouvelle approche thérapeutique : les potentiels économies générées par une plus faible consommation d'antirétroviraux.

Mon commentaire: R. Cross avait glissé un affectueux clin d'oeil à J. leibowitch, l'inventeur. Le reportage aurait pu mentionner les années de rémission pharmaceutiques ainsi obtenues (plus de 800 à ce jour) et l’énorme espoir de pouvoir traiter plus de patients, s'attaquer au million de morts annuel, en particulier des enfants.

Alerte Info, le 22/11: Bientôt le rapport MORLAT HIV 2016 et le contre rapport, ici même...


2016/11/05

Temps au rebond

Temps au rebond: je te vois enfin!


Un activiste, ignorant ICCARRE, semble découvrir la lune:

Heureux sont nos lecteurs: ici, on regarde aussi comment bénéficier, en pratique, de ce que les faits nous montrent.
Richard Jefferys semble ignorer tout du cycle court et des années de rémission pharmaceutique.
C'est d'autant plus risible que le bon Siliciano a récemment reconnu s'être planté sur le contenu du réservoir, très peu capable d'initier une réactivation rapide.


Le temps nécessaire au rebond est la clef de voûte d'ICCARRE 1/7. Nous avons commencé à aborder le sujet ici, et montrons sa mise en oeuvre pratique là.

Visualiser le retard au rebond


La méthode ADN n'apporte rien. Nous y consacrerons tout de même un billet, rien que pour avoir le plaisir de descendre en flamme les critères-Rouzioux, qui causèrent tant de tort aux patients.

Mykola Pinkevych dans HIV Reactivation from Latency after Treatment Interruption nous donne une bien meilleure compréhension.

On peut faire l'interruption analytique, c'est facile, un peu fastidieux et cela éclaire beaucoup.
Inutile! dit J. Leibowitch: puisqu'on sait faire le 1/7, à quoi bon faire l'interruption analytique!

Il n'a pas tord... Si on a autre chose à faire, il suffit aussi de regarder les résultats obtenus par la recherche scientifique. Il existe quelques essais, dument documentés, avec une bonne centaine de patients:

Auteur  Date  Titre PatientsLien
R. Davey / A. Faucy 1999 HIV and T-Cell dynamics after 18 lire...
Marek Fischer 2003 HIV RNA in plasma rebounds within days x lire...
Mark T. Bloc 2006 The Role of Hydroxyurea ... x lire...
Rothenberger 2012 Abstract_Brief_Interruption  x lire...
Rasmussen 2014 Panobinostat_latentvirus x lire...
Kroon & Ananworanich 2016 160717 Ananworanich Abstract 10535 x lire...
Notes perso en vue de remise à jour (07/04/18)
Sara Gianella 2016 HIV rebound in the central nervous system 14 lire...
Jonathan Z. Li 2016 Récapitulatif ACTG x lire...
Morgane Rolland 2017 Resurgence of HIV-1 Founder Viruses
Superposition partielle avec Anaworanich
 x lire... et ici
Katlama 201? Ultrastop x lire...
M. Sneller (vaccin) 2017 NCT01859325 x lire...
Abivax 2017  x xxxxxx lire...
M. Sneller (ATI) 2020 NCT03225118 x lire...


Le délai du rebond: 21 j. en moyenne!


Pour trouver les temps au rebond, il faut parfois aller chercher dans les études d'éradication, puisque, à la fin, on fait une Interruption Analytique (la seule méthode qui soit valable), et, on regarde les contrôles, les patients qui servaient de témoins. Et, comme, l'intervention s'avère inutile, pourquoi ne pas considérer aussi les déçus de la réduction de réservoir! voir présentation Ananworanich.


Suivez le baratin pathétique du Pr. Rouzioux-des-Critères, elle n'en parle pas. De 2 choses l'une: elle ne connaît pas et c'est de l'incompétence, ou, elle connaît, mais préfère vous tromper.

Le discret sponsor, lui, ça lui va... Et vous ?

Les commentaires


anonyme 20 Nov. 2016


Charles-Edouard 20 Nov. 2016