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2017/11/25

Une gélule hebdomadaire



Gélule unique pour 2/7 ou 1/7

Par Charles-Edouard!

Un commentaire lu sur le billet 1/2:


En maintenance, on peut se poser la question de la pertinence d'un Truvada® quotidien; A l'occasion de l'arrivée du générique (Mylan) de Truvada ®, mais aussi du générique d'Atripla ®, on peut discuter du demi-cachet quotidien.

Voici la Géniale Gélule Unique!!



gelule capsugel tivicay mylan truvada générique unique vih lamivudine


L'astuce: la gélule Triple Zéro 000


gélule capsugel générique unique lamivudine dolutegravir
Il suffit de taper "capsule triple Zéro" ou "capsule 000" dans Amazon. Lien direct. Ou en Pharmacie. La gélule se dissout immédiatement et intégralement dans l'estomac.

Ici avec 2 x Tivicay® + Lamivudine. Cela marche aussi avec 1 x Tenvir ou Viread ® (TDF)) et probablement le générique de Truvada®.

Moi, je fais 2 x 50 mg DTG + 300 mg 3TC, 1/7; Avec l’automne, je me chope un truc, et la CV 3 mois remonte juste au dessus de 50. Pas de quoi affoler les foules: j'assure mon coup en repassant 15j. en 7/7, puis 15j. en gélule unique 3 x 50 mg DTG (Mercredi et Samedi). Ensuite, je passe en gélule unique 3 x 50 mg DTG, en 1/7, le Samedi, avec repas, et CV 1 mois après.

Un pack de 100 gélules (soit 2 ans, en prise hebdomadaire) vous coutera 10 euros (port inclus); un pack de 1000 (soit 3 ans en 7/7) : 30 Euros; Donc compter entre 1,5 et 10 euros par an !!!

Générique de Truvada® = la fin de Triumeq®?


mylan truvada générique vih gilead tenofovir TDF
Comme le générique de Truvada® (Mylan) est à 179 euros, au lieu de 406 euros, cela fait la combo TénofovirDF/emtricitabine (Gé) + Tivicay® (dolutégravir) à 788 euros au lieu de Triumeq® (ABC/3TC/DTG) à 928: on économise 140 Euros par mois et on évite le calamiteux Abacavir. Moins 1600 Eu /an!

Tivicay® + Truvada® était la plus chère: ce n'est plus vrai, grâce au générique, et avec la 000 on retrouve le confort de la gélule unique.

Nique Nique Nique


L'intérieur de la 000 correspond exactement au diamètre de Tivicay®, et après, vous complétez; Fini d'ouvrir plusieurs boites, de se poser la question "Est-ce que j'ai oublié X ou Y": pour 5 Euros vous voici à nouveau au confort tant vanté par les Labos et leurs collaborateurs!

Les ICCARRIENS historiques en sont encore à rêver d'une Quadrithérapie tout-en-un: Pour nous, c'est réglé! Est-ce que cette astuce vous a intéressé ? Merci de partager votre expérience!

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bon Week end, bonne bourre et pas trop de médocs ... Hein?

2017/11/19

Wainberg et sa souris verte



Wainberg et sa souris verte

Par Charles-Edouard!

Le témoignage de Colibri tombe à pic:


Le principe de récursivité fait qu'on ne peut penser la rémission, fût-elle partielle, que comme prolongement du 1/7. Et la puissance de DTG y est favorable! Merci de ce témoignage!!!

Hors historique de RAL ou EVG, aucune résistance sous DTG


La base de données française dispose de très peu de résistance à DTG, et, les seules résistances connues sont celles qui apparurent lors de l'essai Viking ou similaires (chez des patients en échec multiples, y compris à RAL/EVG) et lors de l'essai Katlama (EACS 2015, qui mis en évidence le Talon d'Achille).

AUCUNE mutation de résistance HORS exposition ou échec antérieur à RAL ou EVG. ZéRo, ZéRo, ZéRo. Dixit A.G. Marcelin (Webcast O332, Glasgow 2016, et PS3/1, 16th EAC, 2017):

En France, on n'a jamais mis en évidence la moindre mutation de résistance au DTG. Sauf, chez les patients pré-exposés à RAL ou EVG. On se méfiera de RAL ou EVG qui peuvent conduire à une réduction des options thérapeutiques (DTG ou Bictegravir).
Clamer que Mono-DTG ne marche pas, sans circonstancier selon le Talon d'Achille, est une imbécilité d'ordre 1. Plus con que cela, on ne sait pas faire: le Dr M. BUZZI (abstr. PS1/2) roule tout le monde dans la farine, jette le bébé avec l'eau du bain, en faisant une 'meta-analyse' crétine qui mélange patients à Talon d'Achille (risque élevé) et patients indemnes, ce qui bien sûr, fausse le tout. Et je vous passe tous les crétins qui s'en font l'écho!

Mono-DTG chez la souris humanisée


Wainberg souris mouse hiv dtg dolutegravir monotherapy
Mark Wainberg était l'ardent ambassadeur d'un DTG miraculeux, peu propice à la résistance. Sa prédiction, déjà ancienne, antérieure aux essais, était, pour faire simple, que Mono-DTG marcherait bien sur les patients naïfs, plutôt bien chez le patient préexposé, et pas trop chez les patients en échec (en particulier échec à RAL ou EVG).

Pour valider cette prédiction, il faudrait encore que des cliniciens veuillent bien se lancer.

Les cliniciens stipendiés par les Labos n'y comptez pas! Le choix est alors très limité... Il n'y avait pas foule... Donc notre bon Wainberg entreprend de convaincre la clinique qu'il serait intéressant de faire la Mono-DTG sur patients naïfs et va monter une manip sur modèle animal, la souris humanisée. C'est moins bien que le primate et aussi moins onéreux.

La souris verte: une fable préscientifique


Comptine, étrange, très connue, datant d'une époque pré-Darwinienne. Lire sur Wikipédia ou la vidéo

Une souris verte
Qui courait dans l'herbe
Je l'attrape par la queue,
Je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me disent :
Trempez-la dans l'huile,
Trempez-la dans l'eau,
Ça fera un escargot, tout chaud.

Conclusion un peu rapide


Si on se limite à la conclusion, ici, on lit: Nous montrons que le Dolutégravir en monothérapie ne suffit pas à maintenir la suppression du VIH et que les mutations de résistance diffèrent de celles rapportées dans les expériences de culture sur tissus.

Noir tableau, nous voici au désespoir!
A y regarder de plus près (ce que personne ne fait jamais...) parmi les 5 souris traitées en Mono-DTG une seule échoue. Examinons-la:

Wainberg souris mouse hiv dtg dolutegravir monotherapy
Les 5 souris ont des CV initiales très élevées (> 100.000): ce sont de petits animaux. L'efficacité de mono-DTG, dépend de la dose ET de la charge virale initiale. Or, la dose, pour la souris est calculée selon une formule heuristique. En général on divise par 12, ici on a divisé par 70... On peut donc craindre que la dose donnée soit, toutes choses égales par ailleurs, un peu basse. En fait, les doses sériques sont semblables à ce que l'on trouve chez l'homme. On observe que la dose sérique de la souris en échec est 50% plus faible que les autres...

La souris qui fait capoter nos rêves de Mono-DTG a deux caractéristiques adverses et combinées: CV élevée et dose de DTG basse.

Heureusement, Lanzafame sauve la mise


Amalgamer des patients à risque élevé et d'autres est une médiocre médecine.

A l'inverse du Dr Buzzi qui a, sans complexes, amalgamé des patients à risque (Talon d'Achille) avec des patients sans risque, le Dr Lanzafame se place dans le cadran favorable: CV modérée (< 100.000) et dose standard

Wainberg
validé
Prévision WainbergRésultat Clinique Essai Clinique Qualité
prévision
patients en échecs couci-couça couci-couça Viking  
Maintenance 1assez bon assez bon BMM+P  
Maintenance 2bon bon BMM+P (hors TA)  
patients naïfs Bon Bon Lanzafame  

Comme tout à chacun, il comprend la prédiction de Wainberg, et se lance dans la Mono-DTG en commençant par les patients les plus favorables: ceux à faible CV. Le Dr Pedro Cahn avait fait de même avec ses patients à CV < 20.000 sous DTG/3TC.

Dans l'actualité


- La FDA autorise un mouchard d'observance. L'obligation de traitement se rapproche!

- Extension abusive d'indication: A 130 vous êtes en hypertension! Crétins, ces américains!

- Proposition innovante de N. Chomont: s'attaquer au réservoir dès la primo infection. Tout cela alors que nous disposons d'une méthode plus simple et efficace: le Cyclage (on y reviendra...)

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bon Week end, bonne bourre et pas trop de médocs ... Hein?

2017/11/12

Un excellent article



Excellent article de Caroline Petit

Reproduit et commenté par Charles-Edouard!




VIH: bientôt la fin du traitement quotidien pour les séropositifs ?

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Un pilulier (photo d'illustration). Shutterstock
Caroline Petit, École Normale Supérieure (ENS)

La plupart des personnes séropositives pour le VIH en France prennent, à vie, un traitement quotidien. Mais la possibilité d’alléger bientôt cette contrainte se profile pour les patients sous trithérapie, soit plus de 100 000 personnes. Un essai d’envergure a démarré au mois de septembre afin de confirmer, dans la continuité d’un essai de taille plus modeste, que les patients peuvent sauter plusieurs jours de traitement dans la semaine sans risque pour leur santé.

En France, quelque 300 patients sont déjà passés à un mode de traitement dit « par intermittence en cycles courts ». Depuis des années, ils prennent leurs médicaments quatre jours par semaine, au lieu des sept jours prévus dans le protocole officiel. Et ils s’en portent bien.

Le nouvel essai, baptisé Quatuor, a été lancé par l’ANRS, l’Agence française de recherches sur le VIH/sida et les hépatites virales. Il vise à montrer qu’il y a un bénéfice pour le patient à ne prendre sa trithérapie que quatre jours sur sept, comparé aux sept jours sur sept en vigueur. 640 volontaires sont en cours de recrutement dans les 65 centres hospitaliers publics impliqués en France, Caraïbes comprises. Le Dr Pierre de Truchis, infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), est l’investigateur principal de cet essai.

On peut supposer, cependant, que des médecins n’attendront pas les résultats de cette étude pour proposer à certains de leurs patients de supprimer trois jours de médication par semaine. Les recommandations de prescription publiées au mois de mai 2017 pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH, sous l’égide du Conseil national du sida et des hépatites (CNS) et de l’ANRS, vont en effet dans ce sens. « Au cas par cas, dans des conditions similaires à celles des études réalisées, une stratégie de prise discontinue, quatre ou cinq jours sur sept peut être envisagée », indiquent – prudemment – les experts. Il convient de souligner qu'un tel changement implique un suivi médical rigoureux, avec des examens biologiques rapprochés.

Quinze années de recul pour le traitement quatre jours sur sept

On dispose maintenant de quinze années de recul concernant la sécurité d’un traitement d’entretien allégé par prise intermittente. La principale expérimentation est menée depuis 2003 dans le cadre d’un protocole baptisé Iccarre, acronyme pour « intermittents en cycles courts, les anti-rétroviraux restent efficaces ». Ce programme a été initié par le Dr Jacques Leibowitch, figure de la lutte contre le VIH/sida. Il a été l’instigateur, en France, de la trithérapie qui, en 1996, a transformé une pathologie mortelle en affection chronique.

Des patients suivis par le Dr Leibowitch et ses confrères à l’hôpital Raymond Poincaré sont ainsi passés de sept à cinq jours de traitement par semaine, puis à quatre. Leur charge virale est restée malgré cela en dessous du niveau de détection. Ces résultats portant sur 48 patients ont été jugés suffisamment robustes par la communauté scientifique internationale pour qu’ils soient publiés en 2010 dans la revue scientifique Faseb Journal. La même expérimentation a donné lieu à une seconde publication en 2015, avec un plus grand nombre de patients (94, précisément) et davantage d’années de recul.

Cette année-là, la direction de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Université Versailles Saint-Quentin, les deux employeurs du Dr Leibowitch, ont investi conjointement dans le dépôt de deux brevets à l’international, l’un pour les trithérapies dites « d’entretien » à quatre jours par semaine et moins, et l’autre pour l’usage à cet effet de quadrithérapies innovantes.

Un premier essai clinique à l’échelle nationale

Convaincue par les premiers résultats du protocole Iccarre, l’ANRS a lancé en 2014 un essai clinique sur deux ans mené dans 17 centres en France, baptisé 4D (en anglais, four days). Les médecins ont reçu beaucoup de candidatures pour participer à cet essai, au point qu’ils ont dû en refuser, comme me l’a confié le Pr Christian Perronne, l’investigateur principal. Les résultats ont été présentés à la conférence internationale sur le sida de 2016 à Durban, en Afrique du Sud. Ils indiquent que 96 des 100 patients de l’essai ont suivi scrupuleusement le schéma de prise avec quatre jours consécutifs sur sept et ce, avec succès. 3 patients ont présenté une charge virale de nouveau détectable à la quatrième semaine de l’étude. Celle-ci est redevenue indétectable, avec le retour à un schéma de traitement quotidien. 1 patient est sorti de l'étude.

Les résultats ont encouragé l’ANRS à poursuivre dans cette voie avec l’essai Quatuor. La nouvelle étude comporte, cette fois, un groupe « contrôle » composé de patients qui continuent à prendre leur traitement sept jours sur sept pendant 48 semaines, afin de permettre une comparaison. Cette méthodologie répond aux exigences des autorités sanitaires quant au niveau de preuves à apporter avant un changement de leurs recommandations de prescription.

« Quatuor cherche à démontrer que la stratégie quatre jours sur sept est non-inférieure à la stratégie sept jours sur sept, en d’autres termes qu’à efficacité égale, les patients du groupe Allègement retireront des bénéfices secondaires de ce protocole (moins d’effets secondaires, meilleure observance…) », indiquait l’ANRS le 1er septembre sur son site.

Le traitement au quotidien, parfois mal vécu

De fait, la contrainte de prendre un traitement au quotidien peut être mal vécue. Nombre de patients se montrent ainsi moins réguliers dans leurs prises après plusieurs années de traitement – un problème qui se pose pour beaucoup de maladies chroniques. Or il est très risqué que des patients allègent eux-mêmes leur traitement, sans surveillance médicale.

Par ailleurs, la prise des anti-rétroviraux s’accompagne parfois d’effets secondaires indésirables comme des nausées et des diarrhées, ainsi que de la fatigue. L’allégement des prises peut s’accompagner d’une diminution de ces effets.

Le passage à un régime quatre jours sur sept, c’est à l’échelle d’une année l’équivalent de cinq mois sans médicament pour le patient.

Que va-t-il se passer maintenant ? C’est seulement à l’issue des résultats de l’essai Quatuor, au plus tôt en 2019, que pourra être recommandée officiellement en France la pratique des quatre jours sur sept. A l’étranger, elle ne s’est pas imposée non plus. Pas même aux Etats-Unis, le pays qui a ouvert le premier, en 2001 la voie de l’intermittence que suivra ensuite le Dr Jacques Leibowitch.

On peut s’étonner que cet allègement du traitement en soit toujours, plus de quinze ans après, au stade expérimental.

Il faut dire qu’en France, les associations historiques de patients dans le VIH/sida ne se sont pas saisies de cet enjeu. Elles se sont concentrées sur d’autres terrains jugés prioritaires comme les traitements préventifs, la prophylaxie pré-exposition (PreP). Par contre, les patients du Dr Leibowitch suivant un traitement allégé ont créé une association, Les amis d’Iccarre, sous l’impulsion de l’artiste Richard Cross. Elle vise à promouvoir l’allègement thérapeutique par intermittence pour tous.

Le médecin libre de ses prescriptions, selon le code de déontologie médicale

Seuls quelques médecins cliniciens du sida ont commencé, en France, à alléger leurs ordonnances. L’article 8 du code de déontologie médicale le leur permet : « Dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance ».

La persistance du régime sept jours sur sept peut s’expliquer, selon moi, par une résistance au changement – qui n’est pas propre aux médecins – et par la difficulté à remettre en cause une règle établie de longue date dans la communauté médicale. On peut imaginer que d’autres facteurs jouent : à l’évidence, la prudence des patients et des médecins devant un niveau de preuve considéré comme insuffisant selon les standards en vigueur ; la crainte des médecins face à la judiciarisation de la médecine ; ou encore l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les choix stratégiques des autorités médicales.

Le passage de sept à quatre jours de traitement représente 42 % de médicaments en moins. Cela se traduirait par une économie d’environ 500 millions d’euros pour le système de santé français chaque année (sur la base de 100 000 patients sous traitement, avec un coût moyen par patient et par mois de 1 000 euros en moyenne). A l’échelle du monde, la question du coût rejoint des préoccupations d’ordre éthique et humanitaire à l’heure où 22 millions de personnes séropositives n’accèdent toujours pas à la trithérapie.

De son côté, le Dr Jacques Leibowitch pousse plus loin encore l’allègement des traitements, dans le respect du code de déontologie médicale, et pour les patients qui le souhaitent. Il réduit les prises de médicaments, selon les cas, à trois, deux ou un jour seulement par semaine. Avec ce nouveau protocole baptisé « grand » Iccarre, il poursuit l’objectif de trouver pour chaque patient la posologie la plus juste, à la fois nécessaire et suffisante. Le principe du Primum non nocere (« d’abord ne pas nuire ») n’était-il pas cher à Hippocrate ?

Caroline Petit, Biologiste, chargée de recherche au CNRS, chargée de mission à l'IHEST, École Normale Supérieure (ENS)

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.








2017/11/04

Le 1/2



Francois DABIS, directeur de l'ANRS, affectueusement surnomé le grand Benêt, a déclaré ne rien avoir dans les tuyaux en matière d'allègement: quel manque d'imagination!

L'étonnant et prometteur 1/2

Par Charles-Edouard!

Dans les commentaires, un Genvoya® pas innocent du tout!


Cet exemple montre comme quoi les plus jeunes ont tort de ne pas se préoccuper, par anticipation, de la toxicité à long terme. Avec l'âge vient aussi une polypharmacie (ex. les statines, inutiles mais souvent prescrites). Or, Genvoya® est un booster non exclusif: le voilà à booster un de nos autres médocs et nous voilà en surdose. Ce qui permet aussi de mettre en évidence une toxicité, à faible bruit, infra-clinique mais bien réelle.

1/2 = demi-dose ou 1 jour sur 2?


Cela nous vient de la pratique communautaire, non pas académique. Elle résulte d'une vision pharmacocinétique, complémentaire de l'Eclipse. Or, nombreux ne comprennent pas l'Eclipse.
Dont acte... Le 1/2 ne conduit pas à la rémission. Par contre, il est compréhensible par les Septistes, c'est à dire 99,999% des toubibs et patients. Pharmacocinétistes dans l'âme, ils le pratiquent avec des médicaments permissifs (ex. Triumeq®, Atripla ®). Et avec les longues durées de vie, prendre 1/2 cachet chaque jour ou 1 cachet tous les 2 jours, c'est un peu du pareil au même; Le 1/2 est un ajustement de dosage. C'est l'essai A-TRI-WEEK, qui a très bien fonctionné!

J'ai fait Mono-DTG 1/4 de cachet (mini-Dolu), d'autres Mono-DTG 1/2 cachet (voire même Mono-IP 1/2 dose). Certes, ma préférence reste pour le cycle court. J'ai bien aimé tout de même!

Efavirenz 300 mg? Pourquoi pas?


DMP-266-005 Joel Gallant Hill Ananworanich Calmy Efavirenz dose reduction
Dans l'essai de phase II (DMP-266-005, par Joel Gallant et al., jamais publié...), 200 mg marche mieux que 400 mg et 600 mg... Et que choisit-on? Bah... On se fait pas chier... 600 mg et démerdez-vous les blaireaux! La posologie est de la responsabilité des toubibs, pas de l'industrie pharmaceutique... Face aux suicides à répétition, des petits malins essaient EFV 400 mg: ça marche. Pour une raison inconnue personne n'essaie EFV 200 mg...

Lors du congrès IAS 2017 (vidéo ici), à la minute 49:25, Kiat Ruxrungtham, déclare: on fait avec 300 mg et ça marche très bien... Voilà une idée qu'elle est bonne! 300 mg !!!

On notera au passage, dans cette séquence, une chose intéressante: ils ont fait des essais et proposé aux patients qui ont des problèmes psycho-machin-chose avec EFV 600 mg de faire la réduction à 400 mg sans même se préoccuper de faire un dosage. Et ça marche... Ce qui l'amène à dire, dans la foulée, que ça marche aussi à 300 mg. Question: si ça marche sans souci à 300 mg, pourquoi se limiter aux seuls patients se plaignant de problèmes CNS?

La synergie, c'est quoi?


Des données de phase II sont disponibles ici: Optimisation de dose: une stratégie pour améliorer la tolérance et réduire les prix ​​des médicaments antirétroviraux, par Hill, Ananworanich et... Calmy! (sic)

La synergie, concept heuristique, sans mécanisme identifié, veut que des combinaisons marchent mieux que d'autres. Pourtant, le dosage, lui, n'est jamais reconsidéré. On traine ainsi 3TC à 300 mg depuis Mathusalem. Il date des Bi-thérapies AZT/3TC. Personne n'aurait la bonne idée de dire: Ah bon, avec Efavirenz, on peut peut-être réduire un peu le 3TC. Ah... Si... Il y a des petits malins, qui ont vu que Cobicistat (inhibiteur de métabolisme hépatique, dit, booster d'EVG) booste AUSSI le TDF, et de poser la question pourquoi ne réduit-on pas la quantité de TDF pas la même occasion? Simple, le faire n'apporte rien à Gilead.

C'est : Effet du cobicistat sur TDF: ce qui est vrai pour TAF peut aussi être vrai pour TDF

D'autant qu'on va réduire effectivement au moment du basculement vers le TAF. Et surtout, qu'on a en réserve une copie de 3TC (je vous parie qu'ils vont refaire le coup de Fluor), une sorte de 2F-3TC, qu'ils vont sortir de leur chapeau magique et commercialiser comme une nouveauté, moins dosée.

Et personne pour regarder en arrière et dire: "Oh! Mais on a utilisé 3TC abusivement, à 300 mg, durant des années sans se poser la moindre question."


300 mg EFV + 150 TDF + 100 F-3TC: Caviar du pauvre


Kiat Ruxrungtham Efavirenz IAS 2017 dose reduction
Il est clair qu'aujourd'hui on est très bien soigné en Thaïlande, probablement mieux que chez nous. Un comble! L'intelligence ne nous est pas réservée. Donc des cliniciens Siamois ou chinois vont tomber sur le pot-aux-roses: ils y travaillent sans que vous le sachiez. Apparaitra alors un cachet composé de 300 mg EFV + 150 TDF + 100 F-3TC (ou 150 3TC), à prendre 2 par jour pendant 1 an, suivi de 1 par jour ad-vitam. Peut-être même 200 mg EFV... Pourquoi pas ?

Et on ne pourra alors que constater, une fois de plus, l'inanité de l'ANRS. Ils n'ont pas d'idées, disent-ils. Pourtant les propositions alternatives avancent.

On vous gavera d'injectables à 10.000 Euros par an, et eux se feront des traitements sympas et efficaces à 50 Eu/an. Pour être couillon, c'est couillon! Après on nous vend que le travailleur Français n'est pas rentable, qu'il est fainéant! On lui colle de sacrés boulets aux pieds, alors on vire, on vire, on vire...

Pas besoin d'aller jusqu'en Thaïlande, bientôt, contraints et forcés, les Grecs, Ukrainiens, Cubains, Vénézuéliens vont s'y coller.

Dans l'actu


La Prep fait-elle un flop? Seulement 5.000 Prepistes! On fait la gueule dans les associations! Du coup, on ressert les plats...

Article intéressant de Carole Petit: déroulez bien tous les commentaires: c'est poilant!

L'obligation vaccinale est votée: à quand l'obligation de traitement ? Pas avant l'arrivée des injectables, on en prend le chemin. Là encore les associations Séroneg seront à la manoeuvre!

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Bon Weekend, bonne bourre et pas trop de médocs ... Hein?

Les commentaires


Anonyme 5 Nov. 2017


Charles-Edouard! 5 Nov. 2017


Anonyme 5 Nov. 2017


Charles-Edouard! 5 Nov. 2017


Colibri 8 Nov. 2017


Charles-Edouard! 8 Nov. 2017


Colibri 9 Nov. 2017


Charles-Edouard! 9 Nov. 2017