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2015/11/28

expériences personnelles

Expériences personnelles


Envoyé dans la tronche de Charles-Edouard:

C'est pour cela qu'il ne faut pas se limiter à lire les commentaires, les histoires personnelles sur Internet !... Les bonnes comme les mauvaises ...
Pourquoi ?

Les mauvaises expériences:
Elles sont rares, ce qui est normal: le taux d'échec dans les essais est faible. (5% quand on suit un protocole à sélection aléatoire, et 0% si on sait naviguer)
En plus, celui qui a essayé n'en mène pas large, il se retrouve plutôt con; et ne s'en vante pas.
Dommage qu’ils ne témoignent pas, eux même, directement.
L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours... c'est intéressant mais ça ne compte pas!

Les bonnes expériences:
amis d'iccarre richard cross allègements garches vih
Il en existe beaucoup, mais l'avantage c'est que celle qui fait l'allègement se sent mieux, y compris dans sa tête... La motivation à témoigner diminue d'autant! Une seule phrase, témoignage, résume tout:

Parmi les patients de Leibo, certains ont rassemblé leurs témoignages dans un ouvrage, publié, d'une grande qualité esthétique; d'autres sont passés à la télé: que demander de plus ?

Les essais cliniques:
Ils sont menés par des 'investigateurs' ... chargés de veiller à ce qu'on ne raconte pas tout et n'importe quoi. Il faut lire les essais, lire les conditions d'admissibilité, et les réserves qu'écrivent les investigateurs: ce sont des témoignages certifiés.

Est-ce facile à lire et à comprendre ?
NON. D’abord faut les trouver, parfois il faut payer l'accès, et, c'est en anglais (technique). J'ai quand même fait l'effort de les rassembler TOUS et de les traduire TOUS.
Le dernier en date est : www.tinyurl.com/CHE-FASEB2, et, ici, sur ce blog.

Peut-on en tirer une ligne de conduite ?
OUI: il y a aujourd'hui 4 essais publiés, documentés et un en cours. 300 patients env. ça commence à faire du chiffre... On ne va pas attendre 1000 ou 10000 !
(La mono thérapie IP, validée par le rapport Morlat (ANRS), c'est 3 options différentes et ce n'est que 1200 patients ... ça donne un ordre de grandeur)
Mais ce n’est pas simple à faire ...
C'est pour cela que je regrette que personne ne s'y attèle et, que, par, défaut, j'ai mis en forme et à disposition de tous, une proposition, argumentée, à discuter avec son médecin.

Ligne de conduite se résume en 3 mots:

Efficacité, progressivité, CV rapprochées

- Bien vérifier l'efficacité d'une stratégie avant de passer à la suivante
- Y aller progressivement
- Contrôler fréquemment (pour éviter qu'une éventuelle réplication ne s'emballe)

Les témoignages individuels sont des cartes postales. Ils nous font percevoir un territoire.
Les essais cliniques sont une cartographie.

Pour reprendre un auteur à la mode: la carte a plus de valeur que le territoire...

L'itinéraire, c'est un chemin sur cette carte; au bout du chemin des cartes postales.
L’itinéraire fiable est rendu possible par la carte.
Le guide pratique 4/7, document le plus populaire, aura bientôt 1 an. Je le peaufine, mais, l'important reste intact. Si un jour nous disposons d'une RTU, la RTU sera accompagnée d'un "Guide Thérapeutique d'Utilisation", inspiré du GTU proposé par les instigateurs de la RTU, à l'avis du ministère.
Il est basé sur la même carte. Il vous mène au même endroit. Attendre un GTU (est-il écrit ?), c'est attendre que Marisol Touraine sache lire une carte...
Vaste programme...

Explorer un territoire nécessite un 'corpus conceptuel' et même l'apparition d'un nouveau concept. Ch. Colomb part vers l'Ouest pour trouver l'Est car penser que la terre est ronde, c'est nouveau.
Notre nouveauté, notre changement de paradigme, est simple:
Sur un virus sans mutation de l'intégrase (i.e. sauvage pour ce qui est de l'intégrase), les mutations sélectables par Dolutégravir mènent le virus à une impasse reproductive: la résistance n'apparait jamais. Avec 2 conséquences:

- L'efficacité est très supérieure à la verroterie habituelle
- L'efficacité est indépendante de la dose

Toute posologie maintenant l'indétectabilité est recevable. Comprendre la nature de la dépendance à la dose n'est rendu difficile que parce que nous sommes obnubilés par l'inefficacité des anciennes molécules. Cela nécessitera de modifier notre vision, mais les faits sont tenaces: le cap c'est l'indétectabilité, et on peut y arriver et la maintenir, y compris avec des posologies faibles.

J'étais bien à l'aise avec mon ICCARRE 1/7, en quadrithérapie, économique et efficace. Je dominais le monde. De cette hauteur, le panorama s'ouvre, d'autres pics sont à proximité. Je redescends dans l'obscure vallée polluée (le 7/7... beurk!), je pars à l'ascension d'un autre pic: il n'est pas supérieur, mais le chemin est sans embuches...

Et, moi, toujours en 1/7, le Lundi...

Bon Week-end et bonne bourre !


2015/11/21

DOLULAM et EACS-2015

DOLULAM et autres mono-bi thérapies: EACS-2015



Un de nos lecteurs pose la question:
Très bonne question ... Qui en appelle une autre:

En effet, 50 mg c'est un surdosage bien inutile.
Les 2 questions et les 2 réponses sont liées: ma discussion sur l'extraordinaire efficacité de DTG, qui est indépendante du dosage, en monothérapie, mène à sa conséquence logique:
-1 La monothérapie de Tivicay ®(DOMONO): c'est possible
-2 La réduction de dose (HYPO-DOLU): c'est possible

Tout découle de l'efficacité, indépendante de la dose, du DTG. Et comme l'un ne va pas sans l'autre, les mêmes cliniciens qui ont compris que la monothérapie est possible, comprendront, tôt ou tard, que la réduction de dose, en pratique: en cycle court, est possible. Cela va s'imposer... Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis: Même le Dr Molina s'est converti à la PreP: c'est tout dire!

Et, rétrospectivement, les nouveaux convertis comprendront ICCARRE. Et même s'ils ne le comprennent pas ... L'important c'est que la patiente, elle, a tout à gagner de cette compétition entre cliniciens.

Pour les cliniciens, indépendants, c'est même, d'ailleurs, leur seule et dernière chance d'exister: avec les injectables, plus questions d'expérimenter, indépendamment des firmes. Comment expérimenter le Cabotegravir en monothérapie injectable si le fabricant ne vous le fournit pas ? Vous allez acheter une bithérapie injectable et séparer les nanoparticules encapsulées avec vos petits doigts ???

Et ça, c'est le triomphe d'ICCARRE: le cycle court, avec une thérapie super efficace: la 4-T (quadrithérapie) de génériques ou Dolutégravir (et peut-être Bictégravir - GS-9883)... Qu'importe...

Moi aussi, j'ai viré ma cuti plusieurs fois pour réussir le 1/7: si on ne change pas son logiciel on devient obsolète.

Le bémol, c'est qu'il faut que Dolutégravir soit pleinement efficace... Donc qu'il n'existe aucune mutation (due aux INI de première génération: RAL et EVG): C'est bien pourquoi il faut éviter de prendre Stribild ® ou Genvoya ® .
Pour ceux qui ne les ont pas pris : Tivicay ® marche seul... Ça, c'est Christine Katlama qui va donner le coup de grâce, comme on le verra dans les prochains mois... Évoluer ou disparaitre...

EACS (et/ou mono-bi de DTG) : combien d’études: 1, 2 ... Non: 7 (pas moins...):
PADDLE, DOMONO, Rojas (Barcelone), Katlama (Salpêtrière), Hoqueloux (Orléans), Lamidol, Dolulam (sans compter Sword-1 et Sword-2). Les traductions sont disponibles ici.

Essai PADDLE


Présenté par le Dr Pedro Cahn (ici en discussion avec le Dr Cal Cohen, inventeur du 5/7)
HYPO-DOLU EACS 2015 monotherapie Tivicay Dolutegravir cohen pedro Cahn Paddle

Étude DOLULAM : DTG + 3TC en bithérapie de maintenance


HYPO-DOLU EACS 2015 Dolulam Dolutegravir Dr jacques Reynes Montpellier

Présentée par le Dr J. Reynes, cette étude pilote évalue un switch pour une bithérapie DTG 50 mg/3TC 300 mg, en une prise par jour, en maintenance.

Les résultats intermédiaires (S24) ont été présentés à l’EACS (27 patients). Patients plutôt âgés, lourdement prétraités.

Aucun échec virologique n’a été observé, 3 patients ont arrêté le traitement (2 pour effets indésirables) et 1 en raison d’une intensification suite à un blip [NdCh-E: pourtant un blip n'est pas une bonne raison pour changer de stratégie, mais bon...].
Les CD4 sont restés inchangés.


Rappelons-le: 95% des patients, stables et indétectables, sont en sur-médication inutile et délétère !

Les commentaires


Trito 23 novembre 2015 à 12:26


Anonyme 29 novembre 2015 à 12:42


Anonyme 13 octobre 2016 à 09:49


trito 15 octobre 2016 à 07:56


nico 19 octobre 2016 à 06:24


Charles-Edouard! 19 octobre 2016 à 10:42


Charles-Edouard! 19 octobre 2016 à 10:49




2015/11/14

Iccarre et réservoirs

Iccarre et réservoirs


(Nb: 2 billets complèteront ceci : Dolutégravir & réservoir et comment faire mesurer son réservoir)

Les candidats à l'allègement pourraient se voir opposer ce type de considération... Il convient de prévenir toute manipulation tendancieuse.

Les Septistes (les tenants du dogme 7/7, en maintenance) ont 2 'pseudo-objections':
1- il y aurait des 'critères' de réservoir pour prétendre à l'allègement,
2- l'allègement risquerait de remplir le réservoir.

Alimenter la peur, tel est leur crédo.

Aucun élément objectif, factuel, ne vient en support de ces incantations, bien au contraire.

Dans la rédaction du guide pratique 4/7, j'ai pris soin de ne pas faire intervenir le 'réservoir' comme condition d’éligibilité. Ce n'est pas un oubli. Je n'ai rien trouvé qui puisse le justifier... Je suis preneur... si ça existe...

Démontons le premier argument:

Les critères seraient du type: réservoir et/ou immunologique. Sont parfois proposés:
- ADN-VIH < 2,5 Log (pourquoi 2,5 ... où est la table de confusion ? Qu'elle est la sensibilité ou la spécificité de ce critère bidon ?)
- CD4 > 500 et Nadir > 200 et CD4/CD8 >1 : là c'est le comble: quand on lit avec soin la description des 94 de Garches (tous en succès avec le 4/7), on en aurait exclu 95 % ! (seuls 7% avait un ratio > 1 à l'entrée, c'est pour dire...)

Comment des gens qui n'ont aucune expérience de l'allègement 5/7 peuvent-ils construire une table prédictive et claironner pompeusement que si vous ne répondez pas à tel ou tel critère, vous risquez d'échouer. Comment identifier un critère prédictif de l'échec quand il n'y pas d'échec ? (ou si peu, selon les essais).

ICCARRE réservoir immunologie CD4 allègement Rouzioux critère septiste succès
Le tableau de l’étude ICCARRE-2 (94 patients) est limpide: 50 % avaient plus de 2,8 et 50 % avaient moins de 2,8; alors mettre la barre à 2,5, c'est la mettre si bas, qu'on aurait éliminé, à priori, plus de 50 patients... Et au nom de quoi, je vous prie ? Les 50 % et plus qui avaient plus que 2,5 LOG, et qui, comme les autres, ont réussi le 4/7, vous regardent avec étonnement. Du haut de cette pyramide la grande majorité des ICCARRIENs vous 'contemptent'... Et se marrent doucement...

Là, pour le coup, pour se faire mettre la barre, on se la fait mettre... Et sur toute la longueur

La définition, la quantification des réservoirs en est à ses balbutiements... Et le bénéfice clinique d'un réservoir faible, s'il en est, est mal établi.

Table confusion déconfusion critère sensibilité spécificité tricherie crédulité VIH corruption
Si critère il y a, alors construisez la table de confusion!
Les patients ont déjà fait un ELISA, on leur a expliqué les notions de sensibilité et de spécificité d'un test: ils ont compris. Et comprennent, par là même, qu'un critère dont on ne connait ni la sensibilité ni la spécificité, ce n'est pas un critère, c'est du vent!

Arrêtons l'enfumage: pas de table de confusion ? Alors... pas de critère!

Pour les primo-infectés, la dynamique du réservoir, à la mise sous traitement, abonde en faveur de l'initiation non-différée du traitement. Les autres, eux, s'en fichent car on ne sait pas comment faire pour réduire significativement le réservoir. (on ne sait d'ailleurs pas comment l'augmenter...)
Les médicaments n'ont pas d'effet au long court sur le réservoir: alors, pourquoi s'en gaver ?
La possibilité d'un 5/7 (voire mieux, 4/7...), est, elle, un bien meilleur argument en faveur de l'initiation non-différée du traitement.
Le 5/7 est même un argument 'pro-traitement' plus accessible et plus acceptable pour le patient, tous les patients, que les arguties sur le réservoir...

Démontons le second argument:

Pauvre patiente... On va vouloir lui faire croire qu'un rebond viral, de faible amplitude, remaitrisé dans les 2-3 mois max., renvoie le réservoir à des niveaux initiaux, d'avant traitement ! Ridicule!!

Retour au point de départ ? Vraiment ?? Il faudra le prouver avant de l'affirmer. Et ça... ce n’est pas joué...On sait déjà que c'est faux pour les petites interruptions (recherche, opérations chirurgicales, ...).

Effet indésirable du (rare) rebond viral ? Psychologiquement, oui... mais ce n'est pas la mort...
Et le réservoir... qu'aucun patient n'a jamais vu, ni ressenti... Un effet indésirable ? Vraiment ??

Leibowitch, et c'est le seul..., publie l'ADN cellulaire (une mesure du réservoir), en 7/7, avant l'entrée dans ICCARRE, puis, après au bout de quelques années de 4/7: pas d'augmentation notoire.

Je pense que l'argument est infondé, à la base, mais qu'importe...
Quand bien même l'argument serait fondé, il n'en resterait pas moins la constatation suivante:
Dans les essais à bras comparateur (Faucy, Breather) on a observé des rebonds de la CV dans les 2 bras (en 5/7 ET en 7/7). On a constaté plus de rebonds en 7/7 qu'en 5/7 dans chacun des 2 essais.
Dans les essais FOTO et ICCARRE aucun rebond en 5/7.

Les 7/7 ne furent pas plus à l'abri de ce supposé re-remplissage... Si je me trompe, merci de m'expliquer...

On peut anticiper la construction d'argumentaires 'marketing', à charge contre le 5/7, à l'initiative des septistes, qui ont un intérêt, d'argent ou de pouvoir, au 7/7.

Mais, à ce jour, rien de convaincant ... Ils y travaillent... C'est leur boulot... Ils sont payés pour !... Pour l'instant je n'ai rien vu...

Le patient attentif, lui, ne sera pas dupe... La lecture attentive des essais lui sera utile. On les trouve ici: www.tinyurl.com/maliberte, et, bien sûr, sur ce blog.

Le Guide pratique progresse... La foire aux questions s’enrichit. C'est le document le plus téléchargé. Je recommande de le présenter au médecin, comme base de discussion.
Et si l'on vous oppose 'le réservoir', vous savez maintenant ce qu'est la mauvaise médecine !

Pour moi-même, le 1/7 ICCARRE n'a eu aucun effet indésirable ... Sans le moindre blipounet, zéro de chez zéro. Ce fut le cas aussi de la très vaste majorité des 5/7 documentés...

En Hypo-Dolu, aussi, toujours indétectable. Et le réservoir ? Je l'ai fait mesurer... Si, si ... Ça me fait une belle jambe!

Bon Week-end et bonne Bourre !