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2019/07/14

DTG-25 mg ep.4



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DTG-25 mg épisode 4

Par Charles-Edouard!

Voici un Patrick qui aurait mieux fait de comprendre l'intermittence plutôt que de jouer au con.
Voilà ce que donne l'omerta sur l'intermittence: la responsabilité morale est dans le camp adverse. Sensible aux faux témoignages, et l'esprit manifestement embrouillé de surmédication, en voilà un qui aura été totalement fermé à nos arguments. Les ARVs gèlent la situation; en l'absence de réplication active, les lymphocytes retrouvent un équilibre plus usuel. Au dégel, ils retrouvent, en quelques mois, leur déséquilibre d’antan. La vacance thérapeutique dans les conditions LOTTI ou SALTO est favorable. Chez ceux déjà passés par un stade SIDA, tel notre Patrick, c'est la cata annoncée (quelques uns arrivent toutefois à contrôler pour une période assez longue: les PTC).

Les septistes ont la double peine: l'infâme responsabilité de la surmédication, et, effet boomerang, le sus-dit Patrick va enfin comprendre que l’intermittence (ICCARRE/OMNIBVS) c'est le maintient ininterrompu de la suppression virémique. A bon entendeur...


DTG-25 mg: posologie nécessaire vs posologie usuelle


Dolutegravir DTG dose surdosage mutation resistance raltegravir elvitegravir tivicay
Les deux tableaux, rendus publics par ViiV (voir épisode 3), sont riches d'enseignement: Il n'y a aucune mutation primaire jaune, orange ou rouge sous DTG, par contre il y a en a des bien rouges sous RAL ou EVG: sous RAL ou DTG, vous avez de façon quasi-inévitable besoin de 2 autres molécules pour bloquer l'éventuelle apparition de mutations qui rendraient RAL ou EVG inopérant. Sous les vieux INIs, ces cases rouges imposent la TRI, y compris au groupe 1 (patients naïfs ou en succès), ou à défaut, en maintenance, une BI en couple bien synergique. D'ailleurs EVG n'est disponible QUE en TRI, et, la raison admissible est ce tableau rouge vif; sans même parler du deuxième tableau (mutations successives).

A l'inverse, on ne s'étonnera nullement de ce que la MONO-DTG fonctionne! c'est là sous votre nez! Et à l'évidence, si vous avez fait un passage par RAL ou EVG vous êtes à risque: des mutations secondaires ont pu apparaitre subrepticement, et vous êtes peut-être dans le cas du tableau 2, et, là une tierce molécule (ou une double dose de DTG) sont utiles voire nécessaires. Ça personne ne vous le dira jamais, Merck parce que RAL est en bout de course, Gilead parce qu'ils espèrent convertir les EVG à BTG (Biktarvy) et ViiV parce que Mono-DTG leur retire 25% de profit. Ni même la FDA, car leur spécification est mise en défaut.

Dolutegravir DTG dose surdosage mutation resistance efficacite effets secondaires
Je vous ai fait un petit schéma synthétique, que nous inspire le poster de Seki (ViiV, CROI-2010). Là, c'est bien clair!

Phase 2 ??? Quelle phase 2 ? Rien à battre...


Vous, vous pensiez benoitement que l'essai de phase 2 sert à déterminer la dose minimale nécessaire à une efficacité maximale: on essaie plusieurs dose et on prend celle qui a le meilleur résultat, au moindre dosage. Pour Evafirenz, l'essai est clair: c'est 200 mg qu'il aurait fallu choisir, et on aurait évité bien des suicides et bien plus de patients auraient eu accès au traitement. L'essai de Phase 2 sert à quelque chose, sinon pourquoi le faire ?? Eh bien non... On le fait et on s'en fout... La preuve par Fujiwara (powerpoint ViiV, ici):
Dose maximale tolérée, ce n'est pas dose minimale efficace!... Mais le plus choquant, c'est le "A priori..." dont voici la définition :
    1. En partant de données antérieures à l'expérience.
    2. Au premier abord, avant toute expérience.
Si on choisit la dose AVANT l'expérience, c'est bien qu'on a pris une décision, sur le papier, sans la moindre intention de tenir compte de l'essai de phase 2.
L'essai est obligatoire, mais il n'est pas obligatoire d'en tenir compte !!!

Alors, vous faites quoi si vous ne tolérez pas la dose maximale tolérée (comme 10-15 % des patients, à 3 ans)? (voir étude ANRS) ? Vous switchez ? Et pour quoi ? Et pourquoi ?? Que vous le supportiez plus ou moins bien, voire très bien, pourquoi vous gaver à 30 Euros par jour ?

Alors vous avez ceux qui se gaussent de l'efficacité de DTG, quelques uns pour regretter le taux d'abandon, plus élevé que dans la pub. Mais, pas un pour allez regarder dans l'essai de phase 2. A quoi bon faire confiance, à priori, à des toubibs qui lisent pas les essais. Ils ont eu leur diplômes dans un paquet Bonux ? Et, ils l'ont eu quand, ce sésame suranné ??

Arnaque? Mais où est l'arnaque ?


En effet, quelqu'un prend une zircone et vous la vend comme diamant, il y a tromperie; Si un cachet à 300 mg n'a que 100 mg (ou du plâtre), il y a tromperie. Mais en quoi le fabricant profite à surdoser ? Essayez d'y réfléchir...

Prenons un exemple plus proche que la rosuvastatine:
Pour le VIH, la Lamivudine est en posologie quotidienne à 300 mg/j. au prix de 69,42 € (Taux de remboursement : 100%) par Mylan pour 60 comprimés de 150 mg, sécables (source)

Pour le VHB, la même Lamivudine est en posologie de 100 mg/j. Prix : 88,43 € Taux de remboursement : 65% pour 30 cachets (source)

Pour 69 Euros, remboursés, vous avez 60 cachets de 150 mg; pour 88 euros, vous n'en n'avez que 30 cachets (100 mg): c'est 2 fois plus cher (compte tenu du remboursement), pour 3 fois moins !

Le français moyen ne voit pas l'astuce mais l'américain lambda, sans couverture sociale, comprend bien vite qu'acheter du Mylan 300 mg (en fait 150mg x 2), le couper en 2 (ou en 2/3) va lui faire une économie de $50 par mois. $600 à l'année pour la petite lamivudine de mes deux...

Quand le prix est écrasé, c'est à dire pas à proportion de la dose, alors les retraités, les pauvres, les parents d'enfants infectés, tous vont sauter sur l'aubaine; et c'est autant de manque à gagner pour le fabricant...

Un peu de réflexion avant la suite


Pour prendre un peu d'avance sur la suite, essayez d'imaginer par vous même les conséquences qu'auraient eu un dosage de base à 10 mg, pour le système de soin, pour les profits et aussi pour vous même, dans le cadre de la maintenance.

Certains pensent qu'à faire le 1/2, ils font de l'intermittence, seule voie éprouvée à la rémission dynamique: c'est inexact: ils ne font que corriger la dose, à bon escient, comme on le verra.

D'autres affirment qu'à faire le 3/7 ou le 2/7, ils ont, eux, bien de la chance d'être des 'happy few', des privilégiés... Mais d'où tenez vous cela? Vous connaissez le taux d'échec pour la maintenance à 3/7 sous Triumeq ® ? Avez vous déjà vu quelqu'un y échouer à 3/7 (voire 2/7) ? En MONO-DTG, si l'on n'y prend garde, il y a des échecs, mais pas chez ceux qui minimisent le risque (bonne observance, pas de talon d'Achille et/ou initiation très tôt). Alors là, Happy, Oui... Few, Non!...

Quand arriveront les injectables, à un prix exorbitant, vous allez vraiment vous injecter toute la dose ? tous les mois ? A vie ???

Si vous pensez que le surdosage est une faute professionnelle, portez vos yeux vers votre toubib, qui, dans la chaîne, dernier juste avant vous est l'avant dernier rempart. Le toubib a tout loisir de vous conseiller le demi Tivicay®. C'est son boulot, le privilège inutile à force de ne pas s'en servir

La surmédication est une chance, à condition de s'en rendre compte et d'en tirer profit

OMNIBVS


Je suis dans OMNIBVS à fond et, malgré une adversité inouïe, je viens de remporter un coup décisif. Un truc super qui change la donne, donc, le moral remonte!

D'autant que le premier batch de 1/15 est en route! Ça aussi c'est vraiment important et dès que j'en ai fini avec DTG-25 mg, je vous livre mes réflexions en vue de la transition 2/7 (Triumeq® ou Eviplera®/Odyfsey®) vers 1/7, puis 1/15. Votre serviteur, pour sa part, continue sa descente, toujours en succès, actuellement à 1/10, avec la NFC (Nouvelle Formule de Charles-Edouard). La primeur à ceux qui auront fourni une adresse email, ce qui se fait simplement en laissant un message ici (les adresses mails ne sont pas publiées, évidemment).

Judiciarisation


- On avait annoncé ici même que ViiV portait plainte contre Gilead pour plagiat (Bictegravir). On reprendra bientôt l’enquête. En effet, des mouvements nouveaux, imperceptibles, nous donnent les clefs d'un YALTA secret, qui redéfinit, en toute discrétion, les nouveaux rapports de force dans la pègre médico-pharmaceutique. A suivre...

Dans l'actualité


- Attaque massive sur la Névirapine. La disparition de Videx® des étals a pris de cours les iccarriens orthodoxes. A peu de chose près, c'était les derniers utilisateurs en France. A terme, il va falloir remplacer Videx®... Ce qui explique l'urgence à lancer OMNIBVS sans retard. Je ne comprends pas qu'ils ne voient pas ce qui leur pend au nez, confiants qu'ils sont en leur solution provisoire: ils se trompent. Soit dit en passant, c'est très exactement la raison pour laquelle je n'ai pas voulu prendre ce train-là, pourtant bien sur les rails, et qu'aucun clinicien ne veut reprendre le flambeau sous cet angle. C'est dommage, mais bon... On trouvera une solution... Enfin... On... A part moi, je ne vois pas foule...

J'ai plus confiance dans le Névirapine, qui sera toujours commercialisée en Inde ou en Chine... Mais en France ? Ses jours sont comptés si on n'y prend garde. Je commenterai plus avant, prennez de l'avance: Nevirapine Explainer May 2018 (Congrès Américain), la stratégie DTL.

bon Week end, bonne bourre et pas trop de médocs ... Hein?



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