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L'Eclipse s'allonge avec les (nouveaux) INIs
et LIVE COVID...
Par Charles-Edouard!DTG change tout... et rien à la fois
Faisons l'hypothèse A que l'administration 'moderne', c'est à dire plus tôt et avec DTG (ou BIC), qui sont en tête de la recommandation de première intention, donne une possibilité significative de contrôler le virus. En effet Hocqueloux a affirmé, un peu naïvement, que pour espérer guérir il faudrait traiter plus tôt, plus fort. Vous et moi, ça nous fait une belle jambe, nous sommes déjà dans le traitement et, pour nous, le projet de traiter plus tôt ne nous concerne pas. Qu'importe... Pour tester l'hypothèse A, on prend des patients 'modernes', au sens de A, traités tôt avec un INI de deuxième génération. On interrompt le traitement et on regarde si l'un des patients contrôle le virus. Et on compare... On compare à quoi? A l'historique... C'est à dire la période où l'on différait le traitement quelque peu, et où les INIs de première génération n'existaient pas. Rien de mieux, donc comme comparateur que la série de Davey, qui date de 1999, soit 2-3 and après l'arrivée des trithérapies... Mon tableau avec les éclipses publiées est ici: Temps au rebond: je te vois enfin!
Pt. | T50 |
1 | 5,4 |
2 | 3,8 |
3 | 8,9 |
4 | 11 |
5 | 47 |
6 | 8,4 |
7 | 9 |
8 | 9,8 |
9 | 5,6 |
10 | 12 |
11 | 9,8 |
12 | 11 |
13 | 8 |
14 | 15 |
15 | 13 |
16 | 12 |
17 | 7 |
18 | 7 |
Valeurs historiques (Davey 1999)
source : jstor.org/stable/121215.
Dans la série de Davey, la présence d'une Eclipse à 47 j. fausse la moyenne (11) et l'écart-type (9) au point de laisser croire qu'il existerait, statistiquement, des valeurs négatives. En retirant ce patient à Eclipse exceptionnellement longue, on obtient une moyenne de 9,2, une médiane de 9 et un écart-type de 3, ce qui est déjà plus raisonnable.
Avec ces valeurs corrigées, le nombre de patient ayant une éclipse de moins de 7 j. (6 ou moins) est de 16%. Avec le calcul de Davey, on trouverait 29%. En intermittence clinique, ICCARRE et Faucy trouvent à peine 2-3%. Pour le calcul on utilise onlinestatbook.
Le risque 'classique' est moins élevé qu'il n'y parait
La première erreur consiste à retenir une valeur exceptionnellement élevée (47 j.), qui est une valeur à exclure (outlier). La deuxième est de prendre une modélisation statistique, de Gauss, qui est symétrique, alors que l'Eclipse n'est pas symétrique: il n'y a pas d'Eclipse négative. Quand la série est temporelle, stochastique, il convient d'utiliser un modèle de Poisson. Mais bon... Faisons comme si, vu que ce qui nous interesse est un ordre de grandeur. Il est évident qu'une patiente avec une Eclipse de 3,8 j. ne peut espérer réussir le 1/21... Dans la vision classique, à l'époque de Davey, on peut avoir une appréciation du risque telle que, même le modeste 4/7 affiche un risque statistique.

Voici le risque calculé de facon très primitive, sans intégrer le moindre facteur de risque. En 4/7, avec les chiffres de Davey, on trouve 19 % de patients à risque d'échec. Avec les chiffres corrigés, on trouve 2% , et, en clinique, on trouve très peu (ex. zéro echec intrinsèque dans ANRS-4D). Donc le risque est sur-évalué. Disons quand même que cette erreur d'évaluation, commise par nombre de médecins 'spécialistes', et à laquelle ICCARRE apporte un démenti, est, disons, pardonnable à priori. Un Gileaolatre aurait pu arguer de ce risque putatif pour tenter de bloquer ANRS-4D, à priori. Si on regarde d'un peu près, cela ne tient pas, mais bon... C'est le passé.
Ce que Davey prétend, Leibowitch dément
D'après Davey, chez qui l'Eclipse la plus courte est de 4 j., faire le 5/7 (FOTO - Dr Cal Cohen) c'est possible, mais dans Davey 'Classique', le taux d'échec attendu à faire 2/7 'direct' est de 25 %. D'ailleurs, il n'y a pas eu un Truchis, un Leibo ou un autre pour tenter le 2/7 "direct". A la lumière de dônnées Davey sur l’Eclipse, le 2/7 (voire 1/7) serait déraisonnable. Sauf que Les 2/7 sont passés par 3/7, validé: ils ne portent plus le risque des 3/7... Le risque à échouer, en méthode progressive est de R(2/7)-R/3/7), c'est à dire 25% -21% = 4%; en risque Davey recalculé, c'est 5%.
Comme Leibowitch a montré que l'on peu palier à évenement négatif (l’échec virologique), en repassant à 7/7 illico, le risque est doublement minime; il est inférieur à 5% et la conséquence négative du risque (l’échec virologique) est sans préjudice, puisque l'on sait rattraper. A titre personnel, on pourrait la trouver mauvaise d'échouer à 2/7, mais bon, là il faudrait se faire une raison...
En pratique Leibo constate un taux d'échec beaucoup plus bas, car il joue aussi un peu sur la fenêtre pharmacocinétique, en utilisant préférentiellement et quasi-exclusivement NVP (ou à la rigueur EFV). Dans cette optique-là, le 1/15 est inenvisageable, hormis peut-être quelques cas exceptionnels.
Avec la Nouvelle Eclipse tout va changer!
Avec la nouvelle Eclipse, cela va changer, et de façon encore plus marquée avec l'arrivée d'Islatravir.
Live COVID
Multi-thérapie: Pour l'instant le concept reste un peu flou mais cet article du Le Collectif Citoyen pour FranceSoir (dont nul ne doute qu'il soit brillement inspiré) Covid-19 : Quel est le traitement standard ? Inclut-il l’hydroxychloroquine ? ouvre une ère nouvelle: celle d'un cocktail/parcours de soin où HCQ ne serait plus qu'une option. L'hystérisation autour d'HCQ (et l'interdiction faite aux pharmaciens de la dispenser, mais pas aux médecins de la prescrire, si, si, c'est le ridicule francais voir: Liberation: Covid-19 : la délivrance d'hydroxychloroquine est-elle de nouveau autorisée ?) est telle qu'il faut bien envisager une alternative. Pour moi même et mes proches, je ne resterai pas sans rien envisager.
Et faire mienne cette stratégie: "soigner le mieux possible les patients qui se présentent. Cela veut dire les tester, évaluer l’état de ceux qui sont positifs et les traiter avec les thérapies disponibles." (source Covid-19 – Entretien avec celui qui est au cœur des polémiques : Didier Raoult)
Mes outils disponibles: Atazanavir, Doxycycline, Zinc. Pas de PCR, mais on peut y accéder si besoin, et donc initier un traitement et l'interrompre si le PCR revient négative. Le très vaccinaliste B. Gates a déclaré que le PCR , si les résultats ne sont pas rapides, ne sert à rien... Si, cela sert à interrompre un traitement pris à l'aveuglette. Il m'importe assez peu de savoir si cela marche ou pas au point d'en faire ou non la recmmendation, ce qui n'est pas mon objet. Moi, je traite, et pas au Doliprane!
Dans l'actualité... Au fil de l'eau
La pitie salpetriere publie ses résultats en 5/7 et 4/7, sous INIs, Efficacité des cycles courts intermittents d'entretien à base d'inhibiteurs de l'intégrase chez les patients VIH virologiquement supprimés. Ca marche! Vous vous attendiez à quoi ?
Le génie du français
Je trouve cette vidéo, anachronique, dans l'air du temps...
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bon Week end, bonne bourre et pas trop de médocs ... Hein?